Une motion de soutien a été lue à cette occasion par le président du bureau du congrès, Hmarnia Tayeb, qui explique le choix des syndicalistes de reconduire l'actuel SG à son poste par le rôle important qu'«il a assumé durant le précédent mandat pour la préservation des emplois, le soutien de la production nationale, et la sauvegarde de la stabilité et de l'unité de l'Ugta». Le congrès a été aussi une occasion pour les congressistes de rendre hommage au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour «ses efforts consentis en faveur de la classe ouvrière, le soutien et la promotion de l'économie nationale et les projets qu'il a initiés et qui ont insufflé une forte dynamique au développement du pays». L'ouverture des travaux de ce congrès, placé sous le slogan «Paix, justice et solidarité», s'est déroulée en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khalifa, d'un représentant du président du Conseil de la nation, ainsi que des membres du gouvernement et des personnalités politiques. Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd, à l'ouverture du congrès, a exprimé, au nom de la centrale syndicale, «sa reconnaissance au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour ses décisions historiques au profit des travailleurs algériens et de l'économie nationale». Revenant sur les acquis sociaux et autres mesures prises par le président Bouteflika depuis 1999, M. Sidi Saïd a rappelé l'adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, le payement anticipé des dettes extérieures et l'abrogation de l'article 87 bis du code de travail. Sidi Saïd notera que le chef de l'Etat «n'a jamais hésité à faire du progrès social des travailleurs, des retraités et de leurs familles, un axe majeur de sa politique nationale», précisant par là même que «ses décisions historiques, nous ont permis aujourd'hui de faire face à la chute des prix des hydrocarbures et de nous éloigner des incertitudes et des angoisses du lendemain». À propos justement de la chute des prix du pétrole sur le marché mondial, M. Sidi Saïd a affirmé l'existence d'une «volonté féroce chez l'Ugta pour asseoir une nouvelle politique économique nationale fondée sur une intégration de la production nationale». Selon lui, protéger notre économie est une nécessité. «Booster la production nationale est la solution pour l'émergence économique du pays», fera-t-il savoir. Sur les revendications socioprofessionnelles des travailleurs, le SG de la centrale syndicale a comme à l'accoutumée appelé au dialogue, à la concertation et à la confiance mutuelle. Pour sa part, M. Ali Haddad président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), a d'abord mis l'accent sur «l'honorable participation de l'Ugta au combat libérateur contre l'occupant français ainsi que son combat au côté du peuple algérien et du patronat contre le terrorisme durant la décennie noire des années 90». Ce responsable du patronat a signalé l'importance d'une «solidarité entre l'ensemble des acteurs économiques et sociaux» et d'un «partenariat national entre les secteurs public et privé pour porter un nouveau souffle à l'économie nationale», dans une conjoncture marquée par la chute des prix des hydrocarbures. Et de souligner enfin que «le développement de la ressource humaine et du capital humain occupent une place de choix chez les chefs d'entreprises». Pas moins de 800 délégués, représentant les structures de la centrale syndicale à travers le territoire national, ont pris part au 12e congrès. Des représentants d'organisations syndicales et ouvrières étrangères, dont l'Organisation de l'unité syndicale africaine (Ousa), le Bureau international du travail (BIT), ainsi que des représentants d'organisations syndicales de pays africains et européens, ont pris part à la séance d'ouverture du congrès, dont les travaux s'étaleront sur trois jours. M. Hamlaoui Abdelaziz, secrétaire général de l'union wilayale de Béjaïa nous dira que ce congrès «s'est déroulé sur des bases démocratiques, les congressistes ont été élus à la base, et l'opération s'est déroulée dans la transparence la plus totale». Ce responsable affiche son souhait de voir «arracher plus d'acquis en faveur des travailleurs lors de ce nouveau mandat, notamment ceux qui ont un salaire bas». De son côté M. Djelloul Hadjimi secrétaire général de la Coordination nationale des imams et des fonctionnaires des affaires religieuses et du Waqf nous dira que le congrès est une réussite sur le plan de l'organisation. Il nous confie que «c'est pour la première fois que les imams participent au congrès de l'Ugta». Il mettra en avant le rôle de cette frange de la société dans la promotion de la paix et de la réconciliation nationale. B. A.