Le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi a inauguré, avant-hier, à El Mohammadia (Alger), la maison de l'entreprise d'Alger, une organisation intégrée pour développer et appuyer davantage les PME ainsi que les porteurs de projets. Elle devrait garantir la prise en charge, efficiente des PME et des porteurs de projets. Cette nouvelle organisation, prévue par la loi relative à la promotion de l'investissement, promulguée en 2016, regroupera quatre organismes d'appui aux petites et moyennes entreprises (PME), à savoir, le Centre de facilitation des PME, la Pépinière de l'entreprise d'Alger, le Fonds de garantie des crédits aux PME (Fgar) et l'Agence nationale de développement de la PME (Andpme). «Cette démarche s'inscrit en droite ligne dans la politique de l'Etat visant à assurer un appui aux PME et à l'économie nationale», a indiqué le représentant du gouvernement. «S'exprimant lors d'un point de presse, en marge de cette visite, le ministre de l'Industrie et des mines a affirmé que son département prévoit la création de nouvelles PME». «Nous ambitionnons de passer de 1,5 million de PME actuellement à 3 millions de PME», a observé le ministre, assurant que cette maison de l'entreprise d'Alger, devrait garantir la prise en charge efficiente des PME et des porteurs de projets, en leur évitant, a-t-il observé, les déplacements et la dispersion à travers plusieurs endroits pour bénéficier des services offerts par ces organismes. Accompagné du Wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, M.Yousfi a également inauguré plusieurs projets industriels dans les filières essentiellement de la téléphonie mobile, des pièces de rechange des véhicules, de l'agro-alimentaire et des matériaux de construction, de nature à promouvoir davantage la production nationale. «Le plus important de ces projets est la maison de l'entreprise d'Alger», a encore indiqué M. Yousfi. A El Mohammadia, M. Yousfi a procédé à l'inauguration du Centre de facilitation des PME qui assurera l'accompagnement, l'orientation et la formation au profit de jeunes porteurs de projets innovants, où il a également inspecté l'état d'avancement du projet de la Pépinière de l'entreprise d'Alger. Cette unité démarrera, dans un premier temps, avec une capacité de production de 100.000 unités (plaquettes de freins, ndlr) sur l'année 2018, avant de passer à 200.000 unités en 2020. En 2019, cette usine se lancera dans la production des mâchoires de freins avec une capacité de production de 100.000 unités/an, selon le premier responsable de cette usine qui prévoit, l'exportation en 2021. Le ministre a également inauguré l'unité de montage smartphones Samsung dans la zone industrielle de Rouiba, avec une capacité de production de 1,5 million de téléphones en 2018, avant de passer à 2,5 millions d'unités en 2019, selon les explications fournies au ministre. La gamme des smartphones que produira l'usine est composée de Samsung Galaxy J dont nomment, le J7 Pro, J3 Pro, J7 Prime, J7 Core et le Grand Prime Plus, sous l'emblème «Samsung Fi Bladi», a-t-on relevé. Ce projet a été réalisé dans le cadre d'un partenariat entre le fabricant sud-coréen de téléphones mobiles Samsung Electronics à travers sa filiale algérienne Samsung Algérie et son partenaire de distribution Timecom. L'usine, implantée sur un terrain d'environ 2 ha, est dotée d'une ligne d'assemblage et de production de 3.600 m2 et qui devrait connaître une extension à partir de sa deuxième année. «Un cahier des charges régissant l'industrie d'assemblage des téléphones mobiles en Algérie est à l'étude». Sur un autre registre, le ministre a annoncé la tenue, début mars prochain, de «journées techniques», autour de la sous-traitance, soulignant, au passage, la nécessité de développer ce créneau, pour, a-t-il dit, encourager l'industrie automobile, notamment. «L'assemblage et le montage automobile est important, certes, mais le plus important est la fabrication des composants automobiles», a observé le représentant du gouvernement. Elles visent à élever le taux d'intégration et réduire les prix des véhicules. Ces journées techniques, a-t-il indiqué encore, regrouperont les fabricants de l'automobile et l'ensemble des sous -traitants nationaux. «Elles devront mettre en contact ces différents opérateurs et les encourager à conclure des contrats dans le domaine de la fabrication des véhicules», a-t-il dit. Interrogé sur les prix exorbitants des véhicules fabriqués localement, le ministre a assuré que son département ministériel se penchera sur cette question. «Les opérateurs sont tenus d'obéir aux exigences fixées dans le cahier des charges dans lequel il est exigé que le coût ne soit pas supérieur à celui des véhicules importés», a rappelé M. Yousfi.