Le mouvement de grève lancé depuis plusieurs semaines par les médecins résidents se poursuivra jusqu'à nouvelle ordre, a décidé, hier, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA). La décision a été prise à l'issue des assemblées générales tenues au niveau de l'ensemble des facultés de médecines qui ont pris connaissance des discussions entre le ministre et une délégation des médecins résidents, selon un membre de ce collectif qui exige des engagements plus concrets de la part de la tutelle, notamment l'assurance d'un poste d'emploi pour tout médecin spécialiste, en plus de l'exigence de réhabilitation de certaines filières comme la médecine légale. Avant-hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, s'est montré rassurant, à l'issue de la rencontre, à huis clos, avec les représentants des médecins résidents, en grève depuis plusieurs semaines, quant à la prise en charge de leurs revendications, a indiqué une représentante du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA). «Certaines revendications ont été satisfaites tandis que d'autres, notamment, le service civil, restent en suspens», a déclaré Mme Akila Zhira, membre du CAMRA. Citant notamment, l'équipement efficients des structures de santé dans le Sud pour pouvoir exercer le service civil. Les représentants des médecins résidents, a-t-elle poursuivi, ont présenté la plate-forme de revendication au représentant du gouvernement. «Un accord a été dégagé sur certaines revendications», a informé la représentante du CAMRA, observant que la question de l'obligation du service civil demeure en suspens. Tant, a-t-elle dit, cette revendication n'était pas des prérogatives du ministère de la Santé. «Le ministre va s'entretenir avec le chef d'état-major de l'armée pour examiner la question du service national». Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a encore poursuivi Mme Akili Zhira, a annoncé, au cours de cette réunion, la mise en place de commissions mixtes avec d'autres secteurs regroupant la Direction générale de la Fonction publique et de la Réforme administrative, le ministère de la Défense nationale et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il a également proposé aux médecins résidents la création d'une commission intersectorielle, s'agissant de l'annulation de l'obligation du service civil. Evoquant le mouvement de grève lancé depuis plusieurs semaines déjà, la représentante du CAMRA a fait cas de la tenue d'Assemblées générales, hier, au niveau des facultés de médecine, à l'échelle nationale, pour décider de la suite à donner à leur mouvement de grève. «La décision de maintenir ou de suspendre notre mouvement de grève sera tranchée à l'issue de ces rencontres», a-t-elle indiqué encore, observant qu'il appartient au collectif des médecins résidents de décider si la grève sera suspendue la grève. Vendredi dernier, le collectif des résidents a annoncé l'annulation du sit-in national prévu la semaine prochaine, le maintien de la grève illimitée et le boycott du DEMS. Fin décembre dernier, le ministre de la Santé a fait cas de la prise en compte des revendications des médecins résidents pour l'amélioration de leurs conditions de travail ont été prises en compte par la mise en place de mesures incitatives dans le cadre des lois en vigueur. En plus de la mise à disposition des moyens nécessaires, notamment le plateau technique et le logement, au profit des médecins résidents affectés dans les différentes wilayas du pays, le ministre a fait cas d'autres mesures, incitatives, a-t-il déclaré, qui vont suivre. «Le service civil prendra une nouvelle forme dans le cadre du projet de la nouvelle loi sanitaire», avait-il assuré.