La Tunisie sera le principal adversaire de l'Algérie lors de la 23e édition de la Coupe d'Afrique des nations de handball (CAN-2018 messieurs), qu'organise le Gabon du 17 au 27 janvier, au niveau du groupe A, qui comprend également le pays organisateur, le Congo et le Cameroun. Zoom sur les adversaires du Sept algérien. La Tunisie (vice-championne d'Afrique) : 23e «clasico» maghrébin à Libreville La Tunisie, vice-championne en 2016 et détentrice du record de titres africains (9) devant l'Algérie (7) et l'Egypte (6), est favorite en puissance pour la 1re place du groupe A et tâchera aussi d'enlever une «decima continentale». Le handball tunisien, le seul en Afrique à avoir pris part à toutes les éditions de cette compétition depuis son lancement en 1974, détient également le record de podiums (22) sur lequel il est monté à chaque fois, avec à la clé neuf titres, auxquels s'ajoutent 7 deuxièmes places et six 3e, suivi de l'Algérie (7-7-4) et l'Egypte (6-5-6). Le public gabonais sera fortement gâté en assistant le 21 janvier au 23e «clasico» maghrébin, un rendez-vous qui survient pratiquement à chaque édition depuis 1976. Au terme des 22 derniers face-à-face, les Tunisiens comptent un léger avantage (11 victoires à 9), pour deux nuls (19-19 en 1981 et 21-21 en 2010). Les deux géants du handball africain se sont rencontré à sept reprises en finale (4-3 pour la Tunisie), dont la dernière avait eu lieu en 2014 à Alger (25-21 pour les Verts). Les hommes de l'Espagnol Toni Gerona ont mis les bouchées doubles pour le rendez-vous gabonais, en effectuant l'ultime étape de préparation à Barcelone, ponctuée par une série de matchs amicaux contre des clubs de 1re division locale. Auparavant, les «Aigles de Carthage» avaient pris part à un tournoi quadrangulaire en Roumanie avec la participation du pays hôte, du Portugal et du Bahreïn. Côté effectif, neuf joueurs sur les 18 retenus évoluent à l'étranger dont deux au club français de Montpellier, en l'occurrence Mohamed Soussi et Aymen Toumi. Néanmoins, trois joueurs et non des moindres manqueront cette 23e édition de la CAN pour blessure, à savoir Mosbah Sanaï, Abdelhak Ben Salah et surtout le pensionnaire du FC Barcelone, Wael Jallouz. Le Gabon (pays organisateur) : un petit aux dents longues Le Gabon, qui a obtenu l'honneur d'organiser cette 23e édition, est une petite nation de la discipline, intégrant sur le tard cette compétition. Sa 1re participation remonte à 2000 à Alger où il avait obtenu son meilleur classement (6e) alors qu'en 2016 en Egypte, il a pris la 11e place. Le Gabon, qui prendra part à sa 9e CAN, avait perdu ses deux seuls matchs joués contre l'Algérie sur des scores éloquents : 32-08 en 2000 et 35-24 en 2016. Les Panthères, désormais drivées par l'ex-star mondiale de la discipline, le Français Jackson Richardson (élu meilleur joueur IHF en 1995), seront soutenues par tout un peuple, dans l'espoir de décrocher une qualification historique pour les quarts de finale, à la seule condition d'éviter la 5e et dernière place de la poule. Le Cameroun : un outsider à la recherche de son 3e podium Le Cameroun reste une importante nation de la petite balle, prenant part au Gabon à sa 15e CAN avec le désir d'aller le plus loin possible dans cette compétition. Les Camerounais, premiers adversaires de l'Algérie (17 janvier), comptent deux podiums à leur palmarès : vice-champions d'Afrique en 1974 à Tunis et 3es en 1976 à Alger. Contre l'Algérie, les «Lions indomptables» joueront leur 8e confrontation directe. Les sept précédentes jouées entre 1976 (24-17) et 2016 (34-27) sont revenues logiquement aux Algériens. Le Cameroun prend très au sérieux cette compétition et a effectué un stage de longue durée au pays de la Samba, le Brésil depuis exactement le 13 décembre, sous la houlette du coach Simon Burchard Menguende, au cours duquel il a livré quelques rencontres amicales devant des clubs brésiliens, battant notamment Sao Paulo (26-16) et Sao Bernardo do Campoi (32-10). L'objectif des Camerounais reste la qualification aux quarts, avant de viser plus haut par la suite. Le Congo : nouvelles retrouvailles algéro-congolaises Le Congo en sera au Gabon à sa 19e participation, avec également deux podiums à son actif (2e en 1983 et 3e en 1985). Algériens et Congolais se connaissent parfaitement bien, s'affrontant à 11 reprises par le passé avec un score sans appel pour les Verts (11 succès à 0). D'ailleurs, les Congolais avaient perdu leur seule finale en 1983 devant... l'Algérie par la plus petite des marges (24-25), avant de décrocher une 3e place lors de l'édition suivante en 1985. Leur dernier rendez-vous avait eu lieu en 2014 à Alger (35-16). Les Congolais, qui devraient logiquement accompagner la Tunisie et l'Algérie aux quarts de finale, devraient toutefois se méfier des deux autres équipes du groupe A (Cameroun et Gabon), capables du meilleur comme du pire.