Le tribunal criminel près la Cour de Ghardaïa, a prononcé, avant-hier, l'acquittement, à l'encontre des cinq militants du FFS dont un était absent et faisait l'objet d'un mandat d'arrêt, poursuivis pour «constitution d'association de malfaiteurs dans le but de renverser le régime», «d'incitation les citoyens à prendre les armes contre l'autorité de l'Etat» ainsi que «l'atteinte à l'intégrité territoriale du pays», indique un communiqué du plus vieux parti de l'opposition, le Front des forces socialistes (FFS). «Le tribunal criminel près de la cour de Ghardaïa vient de prononcer l'acquittement de tous les camarades injustement accusés et la cessation de toutes les poursuites contre eux», écrit le FFS dans son communiqué, signé par le premier secrétaire national, Mohamed Hadj Djilani. Tout en se félicitant de la reconnaissance de l'innocence de ses cadres et militants de la Fédération de Ghardaïa, le FFS qui a eu à dénoncer cette cabale judiciaire, dont le seul but a été d'empêcher le développement du parti dans cette wilaya, tient à saluer la mobilisation des militants du parti et des citoyens. Considérant que le combat pour le triomphe d'une véritable justice et pour l'Etat de droit est un chemin encore long à poursuivre. Le FFS remercie le collectif d'avocats du parti, la LADDH et les avocats bénévoles qui se sont mobilisés pour que nos cadres et militants de la Fédération de Ghardaïa, objets d'accusation injustes, soient rétablis dans leur droit. «Ces militants ont contribué activement à ramener le calme et à la recherche d'une solution pacifique et durable à la crise qui a ensanglanté cette région du pays n'ont jamais dérogé à la lutte pacifique dans le cadre légal», rappelle le plus vieux parti de l'opposition. Une forte délégation comprenant des membres de l'Instance Présidentielle, le Premier Secrétaire, le Chef du groupe parlementaire, des membres du Secrétariat National, des parlementaires, et des élus et cadres du FFS ont assisté à ce procès. Le parquet a requis, lors du procès, l'application de la loi, alors que, rappelle-t-on, le collectif de la défense, a plaidé pour un non-lieu. «Ces militants ont contribué à l'apaisement et au retour du calme dans la région», ont-ils affirmé. Présent à l'audience, le premier secrétaire du FFS, Mohamed Hadj Djillali, s'est dit satisfait du déroulement du procès. «Ce verdict, favorable, est le fruit des efforts déployés par les militants du FFS pour les droits de l'homme et à la liberté d'expression», a-t-il dit. Nous sommes un parti, a-t-il poursuivi, «qui milite pacifiquement pour les droits de l'Homme, la liberté d'expression, le respect mutuel et la cohabitation». Ces militants, soupçonnés d'avoir utilisé les réseaux sociaux pour appeler à la haine et à la discorde entre les habitants de la vallée du M'zab (Ghardaïa), théâtre d'affrontements entre groupes de jeunes, ainsi que d'actes de vandalisme, de pillage et d'incendies, ont été interpellés en novembre 2016, pour, rappelle-t-on encore, des délits graves. Ces douloureux événements avaient éclatés en novembre 2013, à Guerrara avant de se propager dans la vallée du M'zab.