Le FFS réclame l'arrêt immédiat des poursuites judiciaires contre le secrétaire national du parti chargé de la solidarité, Mosbah Hamou, des membres du conseil national, des cadres de la fédération de Ghardaïa et des militants de la société civile. Les cadres de ce parti comparaîtront aujourd'hui devant le tribunal criminel près la cour de Ghardaïa pour répondre aux accusations de «constitution d'association de malfaiteurs dans le but de renverser le régime», «incitation des citoyens à prendre les armes contre l'autorité de l'Etat» ainsi qu'«atteinte à l'intégrité territoriale du pays». «Ces militants, qui ont contribué activement à ramener le calme et à la recherche d'une solution pacifique et durable à la crise qui a ensanglanté cette région du pays, n'ont jamais dérogé à la lutte pacifique dans le cadre légal. Ils seront jugés sur la base d'un dossier monté de toutes pièces par les services de sécurité», affirme le premier secrétaire du parti, Mohamed Hadj Djilani, dans un communiqué. «Est-il raisonnable que la justice poursuive des militants de notre parti pour des chefs d'inculpation aussi graves ?» s'interroge-t-il, soulignant que l'un des avocats de la défense, Me Nourreddine Ahmine, est également poursuivi pour «outrage à corps constitué» et «présentation de fausses preuves concernant un crime». Le FFS dénonce ainsi «avec la plus grande vigueur cette cabale judiciaire contre ses militants de Ghardaïa et met en garde contre toute pression, d'où qu'elle vienne, pour empêcher la justice d'exercer ses missions en toute indépendance». Le plus vieux parti de l'opposition affirme qu'il sera fortement présent à ce procès, à travers une délégation comprenant des membres de l'instance présidentielle, le premier secrétaire, le chef du groupe parlementaire, des membres du secrétariat national, des parlementaires, des élus et des cadres du parti.