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Sérieuses menaces sur les zones humides
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 02 - 2018

La célébration de la Journée internationale des zones humides sera une opportunité à Oran pour tirer la sonnette d'alarme au sujet de la situation de ces espaces naturels sérieusement menacés d'une mort biologique à cause de la pollution.
C'est au lac Télamine, dans la daïra de Gdyel, que la conservation des forêts a choisi de célébrer cette journée. Il s'agit de la zone humide la plus touchée par la pollution. Ce site d'hivernage qui accueille des milliers d'oiseaux migrateurs, dont certaines espèces rares et protégées sur le plan international, est devenu un point de déversement des eaux usées de cinq communes de cette daïra, soit quelque 80.000 m3 d'eaux usées par jour. Sur les huit zones humides, le seul site qui ne souffre pas de pollution est la Saline d'Arzew, reconnaît Djamel Bouhdjar, chef de service de préservation des écosystèmes et de la biodiversité au niveau de la direction locale de l'environnement. Le problème du déversement des eaux usées incombe à la direction d'hydraulique, affirme-t-il.
La sonnette d'alarme est tirée
«Oran risque de perdre à jamais ses zones humides», lance l'universitaire et chercheur spécialiste des zones humides de la région Ouest, Saci Belgat, qui a animé récemment, une conférence, organisée par l'association Boudour. «Les autorités concernées doivent très rapidement trouver des solutions pour mettre un terme à la situation catastrophique prévalant au niveau des zones humides oranaises», indique-t-il, tout en soulignant l'urgence des mesures à prendre. «Dans quelques années, il sera trop tard. La région se retrouvera avec des étangs morts, sans la moindre vie biologique», met-il en garde.
«Aujourd'hui, l'adoption de solutions simples et peu coûteuses est possible. Il faut construire des bassins de décantation et planter des roseaux. Dans quelques années, ces mécanismes ne seront plus efficaces», explique-t-il. De son côté, le président de l'association Boudour, Mohamed Arkoum, qui se bat pour la préservation du lac Télamine depuis des années, estime que les autorités doivent se rendre compte de l'urgence de la situation.
Depuis cinq ans, à chaque fois que le problème du lac Télamine est posé, la même réponse est donnée : la réalisation d'une station de traitement des eaux usées (STEP) est inscrite parmi les projets de la direction de l'hydraulique, indique-t-il. «Cinq années sont écoulées et le projet n'est même pas encore budgétisé», regrette-t-il. Pour un coût largement inférieur à celui de la réalisation d'une STEP, l'association a réalisé une étude pour la construction de bassins de décantation. La Daïra de Gdyel a transmis l'étude aux services de la wilaya et «aucune suite n'a encore été donnée».
Dix projets pour éradiquer les rejets en milieux naturels
Pas moins de dix projets de SPTEP sont inscrits dans le programme de la direction des ressources en eau de la wilaya d'Oran visant à éradiquer les rejets des eaux usées en mer et dans les zones humides, explique le responsable du secteur, Djelloul Tarchoune. A Gdyel, les rejets sont acheminés vers le lac Télamine, alors qu'à Oued Tlélat, les eaux sont déversés sans traitement dans la zone humide Dayet Oum Ghelaz , indique M. Tarchoune, ajoutant qu'une étude de réalisation de deux nouvelles stations à Gdyel et à Ouel Tlélat, vient d'être bouclée.
Les rejets des communes de Boutlélis et Misserghine se déversent à la grande Sebkha d'Oran, d'où la nécessité de réaliser une nouvelle station d'épuration à Boutlélis. L'étude est en voie d'achèvement, ajoute M. Tarchoune. La réalisation de ces dix stations est en mesure de mettre un terme aux rejets des eaux usées dans les milieux naturels, assure le même responsable, rappelant que le problème a été réglé dans d'autres localités comme Ain El Turck et Oran, notamment grâce à une stratégie de développement globale pour l'amélioration des systèmes d'assainissement qui s'appuient sur un programme à court et moyen termes.
Classer les sites comme zones biologiques contrôlées Parmi les huit zones humides que compte la wilaya d'Oran, quatre sont classées Ramsar, à savoir le lac Télamine, la grande Sebkha d'Oran, El Mactâa et les Salines d'Arzew. Une classification peu contraignante, puisqu'elle n'implique aucun droit de regard des organisations internationales, estime Saci Belgat. «Une réelle préservation d'un site passerait par son classement comme Zones biologiques contrôlées sous l'égide de l'Unesco qui assure des subventions tout en imposant un droit de regard», rappelle le même spécialiste. M. Belgat, auteur de plusieurs ouvrages sur les zones humides dans l'ouest du pays, a constaté personnellement les dégâts de la pollution sur les espèces animales et végétales de ces zones humides.
Des enquêtes menées entre 2010 et 2014 dans le cadre d'un projet de recherche avec le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), et une autre avec le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, lui ont permis de constater des dizaines de cadavres d'oiseaux migrateurs, morts vraisemblablement des effets de la pollution.


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