Une enveloppe de quelque 150 millions de Da a été débloquée pour la réalisation d'une station d'épuration à Cap Blanc, a-t-on appris de sources proches de la direction de l'hydraulique de la wilaya. Les travaux de cette infrastructure tant attendue par les populations de plusieurs communes, ont été lancés, après l'approbation de la commission de wilaya des marchés. Nos sources indiquent que le choix c'est porté sur une entreprise nationale spécialisée pour une durée de réalisation n'excédant pas les 12 mois. De son coté, le directeur de l'hydraulique de la wilaya M Terchoune avait déclaré dernièrement qu'une fois mise en exploitation, cette infrastructure permettra le traitement de 30.000 m3 d'eaux usées/jour qui seront destinés à l'irrigation agricole. Cette STEP contribuera à la protection de la côte oranaise de la pollution notamment la partie ouest de la wilaya, à l'instar de la plage de Cap blanc selon le même responsable, ajoutant qu'un réseau d'assainissement a été réalisé en première phase dans cette région sur une longueur de 3,5 km pour une autorisation de programme de 46 millions DA. En outre le même responsable a annoncé l'inscription d'une dizaine de projets de stations d'épuration à travers plusieurs communes de la wilaya pour mettre un terme aux rejets des eaux usées dans la nature, notamment en mer et dans les zones humides. A ce titre, M. Terchoune avait signalé que dans la daïra de Béthioua, les rejets se font en mer, ajoutant qu'une nouvelle station d'épuration dans cette zone d'une capacité de 125.000 équivalent habitant est en cours de construction. C'est le même cas à Gdyel où les rejets sont acheminés vers le lac Télamine, qui abrite des oiseaux migrateurs protégés comme le flamant rose. A Oued Tlélat, les eaux sont déversées sans traitement dans la zone humide Dhayet Oum Ghellaz. Les études relatives à la réalisation de deux STEP à Gdyel et Oued Tlelat ont été cahevées. Le même responsable a indiqué que les rejets des communes de Boutlélis et de Misserghine déversent à la grande Sebkha d'Oran, d'où la nécessité d'implanter une nouvelle station d'épuration à Boutlélis dont l'étude est en cours à 80 %. Les rejets de Mers El Kebir et ses différentes localités déversent directement à la mer. Une étude d'une station d'épuration est en cours à 30%, a-t-il par ailleurs fait savoir, ajoutant qu'un système de collecte regroupant les onze rejets vers la mer en un seul émissaire a été réalisé. D'autres STEP seront réalisées dans les communes de Kristel, Mers El Hadjadj, Arzew et Tafraoui, a assuré le même responsable. La réalisation de ces dix stations est en mesure de mettre un terme aux rejets des eaux usées dans les milieux naturels, a affirmé M. Tarchoune, rappelant que le problème a été réglé dans d'autres secteurs comme Aïn Turck et Oran, notamment grâce à une stratégie de développement globale pour l'amélioration des systèmes d'assainissement qui s'appuient sur un programme à court et moyen termes.