Selon une récente déclaration du P-DG du groupe pétro-gazier algérien, Abdelmoumen Ould Kaddour, la major américaine, ExxonMobil, première compagnie pétrolière mondiale, envisage de s'implanter en Algérie et de développer des projets en commun avec Sonatrach. Ces déclarations font suite à la participation d'Ould Kaddour au deuxième forum algéro-américain sur l'énergie. Le patron de la Sonatrach a qualifié ses multiples rencontres avec des dirigeants de compagnies pétrolières américaines, notamment ExxonMobil et Anadarko, de «positives». S'exprimant à propos du forum, Ould Kaddour soulignera son aspect positif du fait d'avoir des compagnies, de cette taille et de cette qualité, intéressées par l'Algérie. Lors d'un entretien accordé à l'Aps, Ould Kaddour a fait par de l'extrême intérêt d'Exxon Mobil d'un éventuel investissement en Algérie. Dans ce contexte, dira-t-il : «Nous avons tenu une réunion très positive avec les dirigeants d'ExxonMobil qui sont extrêmement intéressés de venir en Algérie». Suite à cette rencontre, les deux parties se sont donnés donc rendez-vous fin mars prochain pour approfondir les discussions sur cette implantation. Pour sa part, le groupe Anadarko, présent en Algérie depuis plusieurs années, a quant à lui, émis le souhait d'augmenter ses investissements dans le pays. Le premier producteur de brut en Algérie parmi les partenaires de Sonatrach est en quête de nouvelles opportunités. Cela dit, ces intentions d'investissements marquent un regain d'intérêt pour le domaine minier algérien qui a souffert ces dernières années d'un problème d'attractivité et dont les conséquences étaient apparentes dans les maigres résultats des appels d'offres pour la recherche et l'exploitation des hydrocarbures lancés par le secteur de l'énergie depuis 2008. En ce qui concerne, ce manque d'attractivité et la baisse des investissements des compagnies pétrolières américaines en Algérie, l'attribue à deux principaux facteurs : d'une part, la chûte des prix du baril qui a contraint les compagnies pétrolières à réduire massivement leurs dépenses d'investissement notamment dans l'exploration, et l'Algérie, à l'instar des autres pays pétroliers, n'a pas échappé aux retombées de cette tendance baissière. Et, d'autre part, le fait que l'actuelle loi sur les hydrocarbures soit peu attractive. De ce fait, la révision de ce dispositif devrait aider à relancer l'investissement dans ce secteur stratégique qui génère l'essentiel des recettes du pays. Dans ce sens, le patron de la Sonatrach suggère : «il faut qu'on soit dynamique, attractif et prendre en considération les problèmes des partenaires». En matière de partenariat, Ould Kaddour a précisé qu'en moins d'une année, Sonatrach est parvenue à régler une dizaine de litiges avec des partenaires étrangers, renforçant la valorisation du groupe à l'international, d'où l'impérieuse nécessité de relancer son déploiement à l'international. Un axe de développement prévu par la stratégie de Sonatrach à l'horizon 2030, a souligné le PDG. Citant les exemples du Niger et de l'Irak, le PDG de la Sonatrach ajoutera qu'au Niger, le groupe s'apprête à inaugurer dans les prochaines semaines son premier puits de production de pétrole. «Nous avons un puits très prometteur au Niger mais on ne peut avancer combien on va produire ou vendre». En Irak, plusieurs opportunités se présentent à la compagnie Sonatrach, dont la possibilité d'exploiter des gisements pétroliers dans ce pays à fort potentiel d'hydrocarbures. Dans ce sens, Sonatrach a également proposé de commercialiser des produits irakiens via sa filiale de trading à Londres, Sonatrach Petroleum Corporation, selon le PDG de la Sonatrach qui avait effectué récemment une visite en Irak pour discuter de ces projets. Améliorer ainsi la dimension internationale du groupe revient à développer les différentes opportunités du point de vue du patron de la Sonatrach. Enfin, pour rappel, Ould Kaddour qui présentait le plan d'investissement de Sonatrach lors de la deuxième édition du forum algéro-américain sur l'énergie, avait précisé que son groupe avait arrêté un plan d'investissement de 56 milliards de dollars sur cinq ans et dont les détails seront rendus publics dans les trois prochaines semaines. C'est une annonce importante pour les partenaires qui souhaitent investir en Algérie», a-t-il indiqué devant des représentants de compagnies américaines qui prennent part à ce forum. Outre ce plan d'investissement, le dirigeant de Sonatrach a axé son intervention sur deux autres points importants, à savoir la stratégie de gestion de Sonatrach à l'horizon 2030 et le potentiel des ressources non conventionnelles en Algérie. Ces axes réunis devraient donner un nouvel essor au premier groupe énergétique africain qu'il dirige depuis mars 2017.