En saisissant l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, l'Association «El Badr» de Blida s'est intéressée, samedi, à cette maladie chez l'enfant qui reste méconnue au sein du grand public alors que ce mal ronge nos enfants en silence. Selon le professeur Hamouda, le nombre de malades du cancer augmente chaque année, ce qui a encouragé les organisateurs à ériger le premier centre d'oncologie pédiatrique à Blida et pour lequel la wilaya leur à attribué un terrain de 3 000 m2. Lors de la séance de la matinée, le Pr Hammouda explique que le cancer chez l'enfant reste marginalisé en Algérie alors qu'il se développe chez l'enfant de manière constante. «On enregistre plus de 1 000 nouveaux cas par an, et la situation devient de plus en plus inquiétante», indique la scientifique. Selon elle, les rares chirurgiens spécialistes en oncologie pédiatrique que compte l'Algérie offrent moins de chance de guérison aux enfants atteints de cancer et qui nécessitent des prises en charge chirurgicales. Elle explique que la création du premier centre d'oncologie pédiatrique encourage les médecins spécialistes à s'intéresser de plus en plus à cette spécialité. Cette rencontre, à laquelle des scientifiques venus du Liban, de Tunisie et des hopitaux de Rouen et de Lyon (France), ainsi que de plusieurs wilaya du pays, leurs interventions ont mis en valeur leur expérience dans le domaine de la prise en charge des enfants cancéreux. Ainsi, le Dr Miguel Abboud du Liban dira que c'est grâce aux jumelages avec des spécialistes américains et françaix que son pays a pu acquérir le savoir-faire dans le domaine de la prise en charge des enfants atteint de cancer. «Même si nous maîtrisons bien cette maladie, l'expérience des autres nous intéresse beaucoup. Le meilleur moyen de s'informer est de se former, c'est d'avoir une politique de jumelage entre les hôpitaux européens ou américains», a déclaré l'intervenant. «L'essentiel, c'est d'avancer dans la prise en charge des enfants malades du cancer et trouver de nouvelles méthodes de guérison», a insisté à dire le scientifique libanais. A propos du nouveau centre d'encologie pédiatrique qui sera érigé prochainement, avec le concours du mouvement associatif, le Pr Gachi dira que la formation de chirurgiens, infirmiers, réanimateurs et psychologues spécialisés pour enfants, n'existe pas Algérie et il est urgent d'y penser. «La prise en charge de ce nouveau centre qui constitue une première en Algérie nécessite d'envisager une coopération, avec nos frères libanais afin de bénéficier de leurs expériences dans ce domaine», dira le Pr Gachi. Pour le Dr Moussaoui, président de l'association «El-Badr», l'objectif de cette rencontre est de tirer profit des différentes expériences en matière de prise en charge des enfants atteints de cancer mais aussi l'aspect administratif, architectural juridique du projet de création d'un centre d'oncologie pédiatrique. «Le projet serait le premier du genre dans le pays, il n'existe pas de modèle référent sur lequel l'association aurait pu s'inspirer. Des visites similaires à l'étranger devenaient plus que souhaitables. De telles visites ne pouvaient se faire auprès des établissements à l'étranger que sur recommandation d'organismes ou d'institutions officielles. A cette effet, notre association a pris contact avec le Pr Zitouni, coordinateur du plan cancer et d'autres organismes pour avoir effectué des déplacements en France vers l'IHOPE de Lyon, le service d'oncologie pédiatrique de Rouen et le centre d'oncologie de Beirouth», explique le Dr Moussaoui. Au regard de l'intérêt de ce projet, le wali de Blida, Mustapha Layadhi, a décidé d'accordé la somme de 15 millions de dinars qui serviront au lancement des travaux. Saisissant cette occasion, le président de l'association «El Badr» retraça les différentes étapes que cette association a connues depuis 2006. Deux ateliers se sont constitués afin d'exposer les modèles et approches pour le fonctionnement du futur centre dans ses aspects réglementaires entre autres.