«Sur les 67 spécialités, le nombre de celles concernées par le service civil a été réduit de 38 à 20», a informé, le coordinateur de la commission sectorielle en charge du dossier des médecins résidents, Saleh Eddine Dib. À l'issue de la réunion de la commission avec les représentants des médecins résidants, le même responsable a expliqué que la commission a examiné toutes les revendications soulevées par les médecins résidents en grève depuis plusieurs semaines. Il a appelé, dans ce sens, les médecins résidents à mettre fin à leur mouvement et à faire prévaloir le dialogue et la négociation en vue de parvenir à des solutions consensuelles, satisfaisantes pour toutes les parties. L'inspecteur général du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Omar Beredjouane avait affirmé auparavant que le «dialogue entre les représentants des médecins résidents et les membres de la commission sectorielle se poursuivra jusqu'à la fin de la semaine en cours. La plateforme des revendications comprend 24 préoccupations dont plusieurs ont été acceptées y compris le regroupement familial pour les couples de médecins résidents, l'accès aux œuvres sociales, le droit de bénéficier d'une journée pédagogique, l'association d'un représentant du corps à la commission chargée de leur affectation dans les régions et d'un autre représentant, selon la spécialité, aux commissions nationales d'experts». Dans le cadre du service civil, «les médecins résidents bénéficient d'un logement de fonction décent et d'une prime d'installation allouée par les collectivités locales, et dont le cadre juridique est en voie d'élaboration, en prenant en compte les zones d'affectation». S'agissant de l'abrogation de l'obligation du service civil, M. Beredjouane a expliqué que cette revendication «ne peut être discutée car ce service est consacré par la loi 10-84 pour assurer une répartition équitable des compétences et garantir un accès gratuit aux soins pour tous les citoyen». Pour ce qui est du dossier des indemnités, l'inspecteur général du ministère de la Santé a fait savoir que la commission «a refusé de trancher définitivement étant donné que cette question concerne tous les secteurs relevant de la Fonction publique». «La grève est injustifiée du moment que le dialogue se poursuit avec les autorités publiques dans le cadre de la commission sectorielle», a estimé Beredjouane, qui a appelé les grévistes à «reprendre les cours et le travail» car le malade, a-t-il dit, «a vraiment besoin d'eux». De son côté, le représentant du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), Mohamed Taileb a affirmé que la majorité des propositions approuvées par la commission font partie des «acquis déjà réalisés par le corps mais non appliqués sur le terrain» ajoutant que «cette commission n'a rien apporté de nouveau». M. Taileb a affiché «sa disponibilité à poursuivre le dialogue dans le cadre de la commission sectorielle, exprimant le souhait de la voir parvenir à des solutions efficaces, d'ici la fin de semaine».