Grâce à l'omniprésence de Mohamed Laïd Benamor président de la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (CACI), président-directeur général de la Conserverie Amor Benamor (CAB) et parallèlement président de l'Association des concerveurs de tomate (ACTOM), une nette amélioration est relevée dans la filière avec une hausse de la production de concentré de tomate. L'importation de ce produit très demandé par les ménages est en nette baisse. Il pourrait atteindre le niveau zéro pour peu que la tendance baissière de ces dernières années soient maintenue. Cet objectif fera l'objet des débats des participants à l'assemblée générale des agriculteurs et transformateurs algériens de tomate industrielle les 12 et 13 février 2018 à Annaba. Le défi a déjà été lancé par le groupe agroalimentaire Amor Benamor. Implantée dans la wilaya de Guelma à moins d'une cinquantaine de kilomètres de Annaba, sa direction se met sérieusement sur l'orbite de l'augmentation de ses moyens de productions dans les pâtes alimentaires et la transformation de la tomate industrielle. Il en est ainsi ces dernières années qui a vu ses différentes unités de transformation de tomate atteindre successivement les 12.000 tonnes/jour, 13.000 tonnes jours et 15.000 tonnes/jour en trois années En 2018, le groupe Amor Benamor passe à la vitesse supérieure. Il cible la satisfaction des besoins nationaux et l'exportation du concentré de tomate. «Nous nous engageons dans des investissements parce qu'on croit en notre pays et en nos agriculteurs qu'ils sont capables de produire suffisamment pour le pays. Il faut juste leur créer de la visibilité. Notre groupe est le seul à avoir développer la filière. Il faut savoir qu'il importe uniquement pour équilibrer les prix de ventes aux consommateurs. En ce qui nous concerne, nous faisons tout pour éradiquer les importations.» Cette déclaration est corroborée par les chiffres de production enregistrés tout au long de ces trois dernières années. C'est ainsi qu'ayant démarré avec une production d'à peine 200 tonnes/jour de transformation en 1986, le groupe Benamor s'est retrouvé avec une capacité de 13.000 tonnes/jour et des perspectives de 15.000 tonnes/jour. «Notre objectif est d exporter. On aurait pu produire les mêmes quantités avec la première unité en faisant appel à la tomate importée. Nous avons préféré investir dans le long terme parce que nous croyons en les capacités de notre pays et en nos agriculteurs», a confirmé Mohamed Laïd Benamor, le P-DG du groupe. Que peut bien apporter de nouveau la journée d'information de Annaba de ces lundi et mardi 12 et 13 février organisée au siège de la direction de l'agriculture de Annaba ? Il sera question de débattre des possibilités d'extension des surfaces agricoles destinées à la tomate agricole. Elle devrait être riche en «enseignement » dans le domaine. Y participent les agriculteurs des régions de Annaba, Tarf, Skikda, Mila et Sétif spécialisés dans la production de la tomate industrielle. Ces régions représentent 90% de la production nationale de tomate industrielle et du concentré de tomate. Bien que des efforts aient été consentis ces dernières années pour les amener à un niveau appréciable et de là, mettre un terme à l'importation, on en est toujours à solliciter les Espagnols et les Turcs pour créer l'appoint à la production nationale. Et pourtant, tout au long de ces dernières années, tout a été fait tant dans le domaine de la qualité de la semence que dans le travail de la terre pour atteindre les 700 quintaux/ha. C'est à peine si la moitié a été enregistrée avec un plus de rentabilité pour la wilaya de Tarf où l'on a atteint 700 qtx/ha. Ce qui a généré un important excédent que les capacités de transformation n'ont pu exploiter. Globalement, la production algérienne est représentée au niveau des 22 unités de transformation de tomate/industrielle (T/I) à travers le pays. Elles sont implantées dans les régions de Annaba, Skikda, Guelma, Sétif et Tarf et forment une capacité théorique de production de 130.000 tonnes de C.T. Pour diverses problèmes de gestion administrative et technique, la moitié seulement activaient dont 1 à Annaba, 1 à Guelma, 1 à Skikda, 3 Tarf, 1 à Mila et 1 à Sétif activent. Après avoir connu de fortes perturbations, les autres ont repris leur production sans pour autant permettre au pays d'atteindre l'autosatisfaction en termes de couverture des besoins. C'est dire la dure mission qui attend le staff technique lors de la réunion de Annaba. Il devrait aussi prendre en considération les sensibilités des nouveaux investisseurs dans la filière. En tout état de cause, le dossier est sérieusement pris en charge par le Gouvernement pour relancer la filière tomate. Sur les 22 existantes sur le territoire national, 13 conserveries fermées depuis des années vont rouvrir cette année. Outre la satisfaction de 70% des besoins du marché national en C.T, il y a également la création des postes de travail permanents et saisonniers. Avec l'ensemble de ses moyens de production agricole et de transformation, notre filière est à même de créer 130.000 emplois», a affirmé un des conserveurs de la région de Annaba L'on a même souligné qu'en culture fixe (sans irrigation) ou en hybride, les plants devraient dépasser la maturité enregistrée l'année écoulée en pareille période.