La Suède et le Koweït ont remis à leurs partenaires du Conseil de sécurité de l'ONU un projet amendé d'une résolution réclamant un cessez-le-feu de 30 jours en Syrie pour un accès humanitaire immédiat, qui vise à obtenir l'aval de la Russie, selon des diplomates. La trêve, selon la nouvelle mouture, ne s'appliquerait pas au groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) et au réseau terroriste Al-Qaïda. Cela permettrait aux autorités syriennes de poursuivre leur offensive notamment dans la province d'Idleb. Un vote est attendu la semaine prochaine. Les agences de l'ONU sur le terrain ont réclamé le 6 février une trêve urgente pour acheminer de l'aide humanitaire et évacuer des blessés et des malades. Depuis, la situation a empiré sur le terrain, selon l'ONU, notamment dans la Ghouta orientale près de Damas et dans la province d'Idleb. Le projet de résolution dit qu'un cessez-le-feu entrera en vigueur 72 heures après l'adoption du texte par le Conseil de sécurité. La livraison d'une aide humanitaire urgente (médicaments et nourriture) débuterait 48 heures après le début du cessez-le-feu. Des levées de siège dans la Ghouta orientale, à Yarmouk, Foua et Kafraya seraient aussi imposées et des évacuations médicales permises. Plus de 13,1 millions de Syriens ont actuellement besoin d'aide humanitaire, dont 6,1 millions de déplacés à l'intérieur du pays depuis le début de la guerre civile il y a près de sept ans. Le conflit a fait plus de 340 000 morts. Des avions israéliens repoussés par la défense antiaérienne La Syrie a annoncé que sa défense anti-aérienne a repoussé mercredi dernier des avions de surveillance israéliens qui survolaient la région de Qouneitra dans le sud du pays, quatre jours après une série d'attaques aériennes israéliennes en Syrie durant lesquelles Israël avait perdu un avion. «Les défenses anti-aériennes syriennes ont repoussé des avions de surveillance israéliennes au-dessus de Qouneitra, les obligeant à quitter l'espace aérien» syrien, a rapporté dans la soirée l'agence officielle syrienne Sana. Samedi, Damas avait annoncé que sa défense anti-aérienne avait repoussé «une nouvelle agression» israélienne contre une base militaire dans le centre de la Syrie et affirmé que «plus d'un avion israélien avait été touché par les tirs». Ce jour-là, Israël a mené une série d'attaques aériennes en Syrie, frappant des cibles militaires syriennes et perdant un de ses avions.