Mohamed Nebbou a fait savoir que des juristes travaillent à trouver une solution conforme aux statuts du FFS, pour éviter le recours à un congrès extraordinaire, après la démission d'Ali Laskri de l'instance présidentielle du parti. Le secrétariat national du Front des forces socialistes s'est réuni, hier, à Alger, pour trouver une issue à la crise à laquelle fait face le parti, après la démission fracassante, dimanche, d'Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle du FFS. Contacté par Liberté, Mohamed Nebbou, qui avait pris part à cette réunion en sa qualité de membre de la commission d'éthique du FFS, a fait savoir que le secrétariat national "travaille à trouver la solution la moins coûteuse pour la stabilité du parti". En clair, éviter d'aller vers un "congrès extraordinaire". En effet, l'instance présidentielle du FFS, issue du 5e congrès de mai 2013, se retrouve avec seulement deux membres (Mohand Amokrane Cherifi et Aziz Baloul), suite à la démission d'Ali Laskri, avant lui, Saïda Ichalamen, et l'exclusion de Rachid Hallet. Or, comme l'avait souligné Ali Laskri dans sa lettre de démission, "conformément à l'article 48 des statuts qui annonce que si le nombre des membres de l'IP est réduit à moins de trois, un congrès extraordinaire est convoqué pour élire une nouvelle instance présidentielle. Mon retrait de cette instance implique, automatiquement, l'organisation d'un congrès extraordinaire sur le plan statutaire. Un congrès extraordinaire dans l'intérêt salvateur du parti, à travers l'élection d'une nouvelle instance présidentielle, ce qui va amener une nouvelle dynamique politique d'espoir de tout un peuple". Mais Mohamed Nebbou, qui est notamment ex-premier secrétaire du FFS, ne l'entend pas de cette oreille. "Les statuts du parti stipulent qu'un congrès doit être convoqué tous les quatre ans pour élire de nouvelles instances. Le parti aurait donc pu tenir un congrès ordinaire depuis déjà mai 2017. Mais comme les statuts nous permettaient de prolonger l'actuel mandat de deux ans encore, nous avons pris le temps d'attendre le moment le plus indiqué. Il faut savoir qu'un congrès se prépare au moins six mois à l'avance. Et de toutes les manières, nous avions déjà l'intention d'arrêter une date à la session du conseil national des 16 et 17 février. Nous pouvons donc, toujours, tenir un congrès ordinaire", a-t-il expliqué. Mohamed Nebbou dit rester ainsi pas très favorable à la convocation d'un congrès (extraordinaire) dans l'immédiat. Il affirme d'ailleurs que "des juristes œuvrent en ce moment à trouver le moyen d'éviter d'aller vers un congrès extraordinaire". Pour lui, "avant d'aller vers un congrès, il y a lieu de faire le bilan de tout un exercice, et réfléchir aux options qui permettent au parti d'éviter, à l'avenir, ce genre de situation". Le FFS compte-t-il renoncer à l'option de la direction collégiale ? Mohamed Nebbou n'exclut pas cette probabilité, puisque le fonctionnement d'un parti, à travers une direction collégiale, "exige des hommes et des femmes dirigeants un certain degré de la responsabilité". La question, confie-t-il, "sera, de toutes les manières, discutée lors de la cession du conseil national des 16 et 17 février". En attendant de voir si le secrétariat national trouve le moyen de contourner statutairement l'obligation d'aller vers un congrès extraordinaire, Ali Laskri a promis des révélations lors de cette session du conseil national. Mehdi Mehenni