L'équité en matière d'accès aux soins n'est plus de mise en Algérie et ceci à travers toutes les structures sanitaires et plus spécialement dans nos EPH, le système de santé dans la localité de Bordj-Ménaiel, comme partout à travers le pays se débat depuis plusieurs années dans des problèmes inextricables. La question qui se pose : à quoi sert le scanner de l'EPH s'ils ne répond pas aux besoins des patients ? Pourquoi ce deux poids, deux mesures à l'égard des malades? Le scanner, la radiographie, le télé-thorax et tout matériel médical est-il réservé seulement pour une frange de la société ? L'EPH colonel Ouamrane ne répond plus aux besoins des patients à cause du manque de capacité d'accueil et de praticiens spécialistes, des prestations de services dégradées, gestion approximative, les prestations sanitaires laissent toujours à désirer et les patients, surtout les moins nantis, éprouvent toujours des difficultés à accéder aux soins, souvent livrés à eux-mêmes, les malades sont ballotés d'un hôpital à un autre, parfois orientés vers le privé avec tous les coûts que cela engendre ou font carrément appel à la population pour les besoins de soins dans une clinique privé en Algérie ou à l'étranger. Quand la société civile se substitue à l'Etat Le système de santé dans la wilaya de Boumerdès et plus spécialement dans les EPH de grande importance tels que celui de Thénia, de Bordj-Ménaiel, de Dellys, comme partout à travers la wilaya se débat depuis quelques années dans des problèmes inextricables. Le service des urgences de l'EPH de Bordj-Ménaiel ne fait pas honneur à la réputation du grand moudjahid colonel Amar Ouamrane, ni à la population ménailie, des écueils qui se posent et qui font que le secteur peine à sortir la tête de l'eau. Les ministres changent à chaque fois et aucun n'a pu ramener la baguette magique pour redresser ce secteur, ni la boudiafitisation ni ouldabbassisation ni la hasbellouisation n'ont pu ramener un quelconque changement, la situation n'a pas évoulé d'un pouce. Notre système de santé ne va plus ou plutôt il coince. Et faute d'une politique claire de prise en charge de malades dans nos propres hôpitaux, des annonces alertes appelant à venir en aide à des patients jeunes ou vieux souffrant de maladies par le biais de nos chaînes de télévision, des réseaux sociaux, des affiches placardées dans les lieux publics, dans les cafés, dans les murs émeuvent et mobilisent la société, le secours populaire à la rescousse en quelque sorte. Faut-il s'en réjouir. A quoi servent nos hôpitaux ? Cependant, il faut oser le dire que le secteur de la santé en Algérie est obsolète alors la question qui se pose : Où sont les obligations constitutionnelles de l'Etat qui doit garantir aux citoyens le droit à la santé. C'est à l'Etat de décider de la prise en charge ou non des malades dans les hôpitaux étrangers, malheureusement, ce qui se fait n'est plus ni moins, que de l'anarchie dira un médecin chef, faut-il alors laisser mourir ces malades pour lesquels l'Etat n'a rien décidé. Le système de santé dans notre pays est obsolète, d'où l'urgence de le revoir de fond en comble. Et dire que nous avons les meilleurs chirurgiens qui puissent exister au niveau de l'hôpital Colonel Ouamrane de Bordj-Ménaiel qui ne demandent que les moyens adéquats pour leur permettre de procéder à différentes interventions chirurgicales que ce soit en stomatologie ou autres pathologies. L'EPH Colonel Ouamrane de Bordj-Ménaiel, jadis fierté du secteur de la santé dans la région, aujourd'hui, il suscite une grosse déception parmi la population «construit dans les années 1958 selon le plan de Constantine», il a permis d'accueillir pendant plusieurs années tous les patients des diverses communes de la wilaya de Boumerdès, des communes de Tizi Ouzou et autres qui venaient se soigner lors des consultations. La structure offre un piteux Etat auquel il est reproché un manque d'efficience dans la gestion de cette infrastructure, ce n'est pas un hôpital, mais plutôt un hammam puisque ses salles de consultations et d'hospitalisation sont collés à des habitations vétustes et à des commerces bruyant mais le comble dans tout cela est le fait que les patients sont mal accueillis. Et dire qu'il possède les meilleurs chirurgiens à l'image des Messaoudi, des Talamali, des Mabrouk et autres spécialistes. Qu'est-il advenu du projet de loi sanitaire ? «La gratuité, l'universialité et l'accès aux soins y sont consacrés». La nouvelle loi relative à la santé consacre la gratuité, l'universialité et l'accès aux soins, avait signalé l'ancien ministre de la santé, en l'occurrence Boudiaf, en 2014 qui avait déclaré que son souhait est que le contenu dudit projet de la loi sanitaire qui a, a-t-il rappelé, renforcé le service public et qu'il soit lu par l'ensemble des acteurs du monde de la sant. Le secteur de la santé de l'EPH de Bordj-Ménaiel ne joue pas bien son rôle convenablement que ce soit aux urgences, à la maternité, aux services du laboratoire, à la radiologie, au scanner mais le comble dans tout cela, c'est la prise en charge des patients qui laisse à désirer. Du changement s'il vous plaît !