L'annonce de l'inhumation, demain vendredi, du corps du moudjahid Hamou Amirouche, décédé récemment à l'âge de 81 ans à San Diego (Etats-unis), a semé l'émoi à Bejaïa, autant parmi ses frères d'armes durant la guerre de Libération que parmi la communauté universitaire, envahis tous deux par un sentiment mélangé de tristesse et de bonheur : celui de l'adieu à un homme d'exception et celui de le voir enterré parmi les siens. Les deux communautés partagent en commun deux parties distinctes du destin de l'homme, qui s'était distingué par son parcours de combattant, d'une part, et d'universitaire, d'autre part, en participant à la victoire du pays contre le colonialisme, tout en cultivant son éveil intellectuel, en devenant professeur et chercheur, aux Etats-Unis, là où le mérite prend tout son sens. «Hamou Amirouche est un acharné, un homme de conviction, que rien ne pouvait décourager», dira de lui son compagnon d'armes, Djoudi Attoumi, ancien officier de l'ALN avec qui il a partagé jeunesse et fougue, un an durant dans la région de l'Akfadou, aux côtés du colonel Amirouche Ait-Hamouda. «Il était arrivé au PC de la Wilaya III historique très jeune, avec l'intime conviction de se sacrifier.