Assurer tous les moyens nécessaires pour une gestion «efficace» des écoles primaires en dépit de la conjoncture financière «difficile» que traverse le pays ; tel a été la réponse du Premier ministre Ahmed Ouyahia à une question orale de la députée Fatma Saidi sur les mesures prises pour garantir une meilleure gestion des écoles primaires, lue en son nom par le ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua lors d'une plénière de l'Assemblée populaire nationale. En matière de réalisation et de gestion de ces établissements, Ouyahia a également précisé qu'en adoptant le principe de la gestion de proximité des structures publiques, les pouvoirs publics ont confié «la réalisation et la gestion des établissement d'enseignement primaire à la commune en tant que collectivité de base du pays, et ce à condition de ne pas toucher aux aspects pédagogiques, d'enseignement et d'encadrement qui relèvent de la «compétence exclusive» du ministère de l'Education nationale. Dans ce sens, le Premier ministre a expliqué que le Code communal stipule clairement que la commune est habilitée à prendre toutes les mesures pour la réalisation des établissements de l'enseignement primaire conformément à la carte scolaire nationale et à en assurer l'entretien, réaliser et gérer les cantine scolaires et veiller à assurer les moyens de transport aux élèves. Aussi, et afin de trouver «les moyens les plus efficaces pour améliorer» la gestion des écoles primaires, le Premier ministre a rappelé une série de mesures juridiques prises par le Gouvernement, notamment la promulgation en 2016, du décret exécutif fixant le statut-type de l'école primaire qui considère la gestion de ces écoles comme une «opération technique» exécutée en coordination et en collaboration conjointe entre le ministère de l'Intérieur, des collectivités locales et l'aménagement du territoire et celui de l'Education nationale. Cela étant, le Premier ministre a rappelé à l'occasion le nombre «important» des établissements éducatifs du cycle primaire, estimé à 18.789 écoles disposant de 15.201 cantines scolaires. Dans ce contexte, a-t-il précisé que face à «l'incompatibilité» de ce chiffre avec les moyens matériels et humains des communes, le Gouvernement a décidé de «mobiliser» d'autres sources financières supplémentaires pour appuyer les missions des Collectivités locales, et ce, en affectant 30 % des recettes provenant du Fonds de solidarité des collectivités locales pour prendre en charge les coûts liés à l'acquisition des appareils de chauffage et de climatisation en plus des opérations de maintenance des moyens de transport scolaire. Dans cette perspective, a-t-il ajouté que l'Etat a également décidé d'octroyer des aides financières annuelles aux Collectivités locales au titre du budget de l'équipement pour la réalisation des écoles primaires et de cantines scolaires, le renouvellement des appareils et équipements nécessaires en sus des dépenses affectées à la gestion de ces établissements scolaires. Par ailleurs, et en matière de gestion des cantines scolaires, leur entretien et leur contrôle, les pouvoirs publics ont mis en place un cadre juridique cohérent à travers l'adoption, le 15 janvier 2018, d'un décret exécutif fixant les dispositions appliquées aux cantines scolaires, et qui fixe le rôle des communes et des directeurs des écoles primaires. Un décret qui fixe également le champ d'intervention du Conseil de coordination et de concertation chargé de soumettre les propositions qu'il «juge appropriées» pour l'amélioration de la gestion des cantines scolaires.