La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé jeudi à Alger que la gestion financière des écoles primaires en Algérie ne relevait pas des prérogatives de son département ministériel mais de celles des collectivités locales, et ce en dépit des aides supplémentaires consacrées par l'Etat aux communes pour la réalisation et l'équipement des écoles primaires. Répondant à une question sur la mauvaise gestion des écoles primaires par les communes, lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), Mme Benghebrit a souligné qu'il s'agissait "là d'une prérogative des collectivités locales, et non de celle du ministère de l'Education qui prend en charge l'aspect pédagogique uniquement", notant que "des aides supplémentaires sont accordées par le gouvernement aux communes ne disposant pas de ressources suffisantes". "Une enveloppe de 10 milliards de DA est accordée annuellement" aux communes au titre des aides destinées à la réalisation et l'équipement des écoles primaires et des cantines scolaires, a fait savoir la ministre, ajoutant que "8 milliards de DA sont accordés annuellement pour le renouvellement des équipements scolaires, y compris les chauffages". Le ministère de la Solidarité nationale contribue également au transport et à la restauration scolaire. Pour la ministre, la question du député de l'Alliance Algérie verte (AAV) avait "soulevé la question du statut de l'école primaire en Algérie qui contrairement aux CEM et aux lycées n'est pas dotée de la personnalité juridique et ne jouit pas de l'autonomie financière, à l'instar de tous les pays". L'article 122 du code communal qui limite la responsabilité entre les ministères de l'Intérieur et de l'Education nationale restreint notre champ d'intervention et la révision de ce texte ne relève pas de notre secteur, a soutenu Mme Benghebrit pour qui la préservation des établissements scolaires n'incombe pas uniquement à l'administration mais aussi aux enseignants et aux élèves. A une autre question concernant l'absence de CEM dans les cités d'El Fouaid et El H'mici dans la commune d'Ouled Moumen à Souk Ahras, la ministre a expliqué que les élèves de ces deux localités (moins de 50 élèves) étudiant dans des établissements éloignés de leur lieu de résidence bénéficiaient du transport et de la restauration scolaires. Le nombre requis pour la réalisation d'un CEM dans n'importe quelle cité est de 100 élèves au moins, a conclu la première responsable du secteur.