La JS Kabylie peut-elle encore surprendre ? C'est la question qui est posée après sa première victoire, attendue depuis plus de 4 mois, plus précisément 129 jours, sur son terrain. Elle a surpris tout le monde par un jeu et une entrée exceptionnelle, jamais dévoilée jusque-là. On peut aisément parler d'un de ses meilleurs matches dans lequel un Essaid Belkalem s'est largement fait remarquer par sa qualité de jeu et son calme sportif. La tribune des dirigeants était aux anges, après ce penalty réussi de Ziri Hammar, une manière de faire sauter le verrou de la cage adverse et de donner raison à Salem Gaci, l'entraîneur en chef pour la circonstance. Les supporters, plus de 60 000, venus une fois de plus manifester, sur le long terme, leur attachement à leur club en lui demeurant fidélité même quand il connaît des moments difficiles. C'est aussi cela le «vrai supporter» qui s'approprie les victoires comme les défaites. Il a accordé une grande importance à son engagement envers l'équipe : son statut de supporter fait partie de son identité, et c'est que nous avons remarqué chez quelques uns de nos stades. Dans cette même tribune, il y avait les anciens, les grands qui avaient construit l'image de ce club de la Kabylie, en l'occurrence, Mouloud Iboud, Meghrissi, Amara et Younsi Yazid Yarichène. Youcef Bouzidi, quant à lui, il a préféré se faire discret pour se manifester par la suite aux vestiaires, remonter le moral des joueurs et donner quelques astuces pour venir à bout des visiteurs pour lesquels ont évolué trois ex-joueurs de la JSK, en l'occurrence, Billel Mebarki, Mohamed Seguer mais aussi le défenseur central Salah Islam. L'entraîneur Bouzidi prendra ses fonctions dès aujourd'hui dimanche, avec Raho et Karouf. Pour ce club, nous dira Bouzidi, «il lui reste encore un peu de souffle pour terminer la saison avec une remontée au classement. La machine s'est subitement dégrippée». Le sera-t-elle pour le reste de la saison ? Les joies se sont faites remarquées depuis les collines du Djurdjura en passant par les villages, les communes, sa capitale et les villes étrangères où résident leurs supporters, qui ont suivi la rencontre de vendredi. Ils ont fait rapprocher tout ce monde autour de son logo. Priant à présent que ce ne soit pas un coup d'éclat qui fera retomber les clubs dans le grand combat pour la survie en Ligue 1 Mobilis. L'essentiel est fait, dit-on. Ils promettent de maintenir ce rythme,voire même de l'améliorer en visionnant tranquillement la vidéo de cette victoire, afin d'éviter les quelques déchets apparus durant les 93 minutes de jeu ? Le score, dit-on, aurait pu être lourd pour l'USM Sidi-Belabès, si ce n'est l'excès de précipitation des attaquants devant les buts adverses. Il va falloir à présent passer l'autre obstacle de Blida. «Nous ne sous-estimons aucune équipe, quelque soit sa valeur, nous ne prétendons pas les battre ni être la meilleure équipe. Nous y travaillerons pour que le score soit en notre faveur parce que celle d'aujourd'hui a été façonnée par nos supporters, ce qui est un outil important qui va nous permettre de nous ouvrir les portes pour les prochaines rencontres... Je profite pour remercier le wali de Tizi-Ouzou pour sa présence au stade et pour son soutien financer, puisqu'il a promis au club une contribution financière de 1,5 milliard de centimes. Nos entraîneurs y travaillent, ils ont notre totale confiance et à eux de nous faire surprendre par les stratégies qui feront retrouver les couleurs à ce club historique», nous dira le président de la JSK. Quant à Bouzidi, l'entraîneur, «j'ai dis aux joueurs que la JSK est plus grande que nous tous. Il faudrait qu'on soit à la hauteur de la confiance placée en nous. Tout seul, je ne pourrai rien faire, mais avec le soutien des dirigeants, des anciens joueurs et des supporters, je sauverai l'équipe de la relégation». Ce n'est pas le discours de l'international Cherif Ouazni qui faisait une déclaration, semblable à celle du président Mellal de la JSK après l'échec enregistré face à Tadjenate : «Le penalty accordé à Yettou et qui a été transformé par Hammar n'était pas valable. Je crois qu'il y a un complot contre l'USMBA. On nous a enlevé 6 points et on demande à la FAF de faire le nécessaire pour qu'on les récupère, car on n'est pas fautifs dans cette histoire. Au lieu qu'on joue le haut du tableau, on se retrouve à lutter pour notre maintien. Ce n'est pas normal, les équipes de l'Ouest sont lésées. La saison dernière, c'était le RC Relizane et cette saison, c'est l'USMBA», a dénoncé Chérif El-Ouazni. Il a ajouté «il y avait une pression terrible sur nous. Il était impossible de jouer au football dans ces conditions là. Chez nous, on exerce aucune pression sur nos adversaires et il n'y a jamais eu de dépassements sauf face au MCO».