«Sur l'ensemble de 592 communes non desservies en eau potable au quotidien, 367 communes passeront au quotidien avant l'été 2018 avec les actions en cours de réalisation», a informé, hier, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. Lors d'une rencontre intersectorielle sur le service public qui s'est tenue, hier, au siège du ministère des Ressources en eau, le premier responsable du secteur a expliqué que dans le cadre des préparatifs de la saison estivale 2018, 367 communes passeront au quotidien avant l'été 2018 avec les actions en cours de réalisation, et 225 autres communes passeront au quotidien au-delà de la saison estivale 2018, avec des financements à mobiliser de l'ordre de 25 milliards de DA. Par la même occasion, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Nourdinne Bedoui a affirmé que «les Assemblées populaires communales (APC) ont payé 18,7 milliards de DA de leur dettes à Sonelgaz et à l'Algérienne des Eaux (ADE). Il a ajouté que «durant l'année 2016, l'Etat a consacré 3.700 milliards de DA pour le secteur des ressources en eau». Pour sa part, le ministre des Ressources en eau a fait savoir que durant la saison estivale 2017, pas moins de 1.380 situations de perturbations dans la distribution en eau potable dans certaines villes et villages. Ces situations de perturbations ont touché 24 wilayas. Pour éviter ce genre de problème et dans le but de moderniser la qualité de la distribution d'eau potable, M. Necib a souligné que «notre département a mis en service plusieurs programmes de modernisation afin d'arriver à une distribution quotidienne à toutes les communes avant la saison estivale 2018.» En prévision de la saison estivale 2018, notre département ministériel a initié et mis en œuvre un vaste programme portant principalement sur la redynamisation et l'achèvement des projets en cours de réalisation. Il s'agit de la mobilisation de nouvelles ressources principalement souterraines. Le raccordement de nouvelles communes et localités sur les grands systèmes existants. La réhabilitation des stations de traitement et des stations de pompage. Il s'agit également de l'élimination des piquages illicites, a-t-il indiqué. Il est à rappeler que le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, avait insisté, la semaine dernière à Béjaïa, sur la nécessité de procéder rapidement au transfert de la gestion publique des services de l'eau des communes à l'Algérienne des Eaux (ADE) afin d'améliorer l'approvisionnement des populations en eau potable et assurer une meilleure rationalisation de la ressource. «L'eau est disponible, mais les populations sont en manque», avait-il déploré le ministre qui a fixé, pour ce faire, une échéance ne pouvant aller au-delà des limites de l'année en cours afin de régler le problème d'approvisionnement des populations en cette ressource. Actuellement à Béjaïa, sur 52 communes, plus d'une trentaine sont de l'apanage de régies municipales, dont le rendement et l'efficacité ne sont toujours pas au rendez-vous et qui souvent sont source de conflits sociaux épiques entre la commune et ses habitants, tant les problèmes d'eau y sont légion. Actuellement, seules 11 communes, représentant quelque 540 000 habitants, arrivent tant bien que mal à fournir cette ressource au quotidien. Le reste, soit 41 communes, et qui englobe l'autre moitié de la population de la wilaya, n'est alimenté qu'une fois tous les deux, voire, tous les trois jours.