Le ministère de l'Industrie et des Mines a déclaré, hier dans un communiqué rendu public, que la première usine de filature du Complexe des textiles de Relizane est entrée en production le 15 mars dernier. «Le démarrage se fait d'une manière progressive, soit après les essais de chaque phase de process», a-t-on expliqué. Ce début de production attendue à l'issue des essais, ces derniers s'étaleront jusqu'au 15 avril 2018 et ce pour l'ensemble de la ligne filature Denim, est de l'ordre de 20 tonnes/jour/équipe, en attendant le passage progressif au régime de 3 équipes/24 heures, a-t-on indiqué dans le même communiqué. La source a souligné que les installations de tissage, finissage de tissus Denim et la confection n'ont pas été encore reçu, cela se fera selon les prévisions en fin de l'année en cours et cela d'une façon progressive, a-t-on assuré. Entre temps, on a confirmé dans le communiqué, que les filés seront destinés à l'exportation conformément aux engagements du partenaire. Cette usine de production de filature Denim et non Denim (toile et coton) d'une capacité de 30 millions de mètres/an a été réalisé dans le cadre d'un partenariat, conclu selon la règle des 51/49%, conduit par la société mixte algéro-turque Tayal, détenue par des actionnaires composés des entreprises publiques algériennes C&H, Texalg et la SNTA et la société turque Intertay, filiale du groupe turc Taypa, a-t-on ajouté. Pour rappel, cet investissement porte sur la réalisation, dans une première phase, d'un complexe intégré de production de tissu et d'habillement constitué de huit usines de production avec une prévision de production annuelle de l'ordre de 44 millions mètres linéaires (M/L) pour le tissage, 12.200 T pour la filature et 30 millions de pièces pour les différents produits pantalons, tricots, chemises dont 60% destinés à l'export. Quant à la seconde phase, elle portera sur l'installation de dix usines spécialisées dans la production des matières premières de tissus (fibres synthétiques), ainsi que des tissus techniques et autres linges maison. En sus des ateliers de production, les concepteurs du complexe ont également prévu des usines annexes à savoir une école de formation dans les métiers du textile, une cité d'hébergement de 547 logements, une centrale d'énergie (électricité et vapeur) d'une puissance de 35 mégawatts et une station d'épuration conçue pour traiter 10.000 m3/jours. Ce projet d'un coût global de 170 milliards de dinars emploiera 25.000 personnes au bout de la seconde phase de son développement, a précisé le ministère dans son communiqué. Cette usine est le fruit d'un partenariat entre le gouvernement algérien et la société de textiles Taypa appartenant au groupe turc Tay, suivant la règle des 49/51, le site, sis dans la zone industrielle de Sidi Khettab, à Relizane et s'étendant sur 250 hectares, est le plus grand du continent africain. Il emploiera dans un premier temps 10 000 personnes, avant d'atteindre les 25 000 à l'achèvement de l'usine. Outre cette usine de filature, ce complexe sera composé d'usines de tissage, de traitement, de confection, de bonneterie, et d'ennoblissement de tissus, soit le finissage, le blanchiment et la teinture. Le projet comporte deux étapes : la première, qui se terminera d'ici à fin 2018, porte sur la réalisation de huit usines totalement intégrées, d'un centre d'affaires et d'une d'école de formation en métiers de tissage et de confection avec une capacité d'accueil de 500 stagiaires par session.