Intervenant, hier matin, sur les ondes de la Chaîne 3 de la radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le directeur du matériel de traction de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), Abderrezak Mekrebi, a évoqué le programme de maintenance mis en œuvre par son entreprise. Pour assurer le transport de ses voyageurs et celui des marchandises, la SNTF dispose d'un parc de 200 locomotives, de 22 à 32 ans d'âge moyen, qui fait l'objet d'une politique de maintenance intégrée. Dès l'acquisition d'un nouveau matériel, explique-t-il, il y a un programme de formation ou d'assistance technique du fournisseur qui permet à la SNTF de former du personnel pour la maintenance au niveau des différents établissements de maintenance. La SNTF a sept ateliers disséminés dans diverses régions du pays. Ces ateliers s'occupent de la maintenance des locomotives, des wagons, des voitures-voyageurs, ainsi que les autorails et les automotrices qui circulent sur la banlieue algéroise. La SNTF, fait-il savoir, a tous les moyens nécessaires en termes sections réparatrices, outillages spécifiques, d'équipements de maintenance pour permettre la formation du personnel et que ce personnel puisse travailler correctement sur le programme de maintenance de tout le matériel locomoteur de l'entreprise. Le directeur du matériel de traction au sein de la SNTF rappelle qu'à partir des années 2006, à l'aide des moyens dégagés par l'Etat pour la modernisation du réseau ferroviaire et pour introduire un nouveau matériel pour transport de voyageur au standard international, il a été possible d'avoir une enveloppe de 69 milliards de dinars à travers le Fonds national d'investissement. Abderrezak Mekrebi fait remarquer que le parc roulant a été renforcé par l'acquisition récente de 30 locomotives, ainsi que celle de 17 autorails de type Coradia, parmi lesquels huit sont déjà entrés en exploitation sur les lignes reliant Alger à Oran et à Constantine, notamment. Il signale qu'en dehors des locomotives en exploitation, il en existe 200 autres qui sont immobilisées, du fait des actes de terrorisme des années 1990, mais dont certaines, dit-il, pourraient être réhabilitées pour être récupérées dans le cadre de la relance de l'industrialisation. Pour assurer la réhabilitation de 202 compartiments destinés aux voyageurs, celle de 12 locomotives ainsi que faire l'acquisition de 30 locomotives et des 17 Coradia, il indique que la SNTF a bénéficié d'un crédit de 127 milliards de dinars. Sur la qualité du personnel de maintenance, il cite des ateliers, notamment à Constantine, où le travail est effectué par de jeunes ingénieurs algériens qui font la réparation, la réhabilitation et l'assistance technique à l'exploitant. A propos de la vitesse des trains, qui est actuellement aux alentours de 120 à 140 km/heure, Abderrezak Mekrebi explique qu'elle ne pourra être augmentée qu'après qu'aient été réaménagés les passages à niveau.