Les participants à la XVIIIe Congrès de la Société algérienne de chirurgie urologique (SACU) organisé, hier à l'hôtel El-Aurassi à Alger, ont insisté sur la nécessité d'un diagnostic précoce du cancer de la vessie afin de réduire la mortalité liée à cette pathologie en Algérie. A cet effet, le Pr. Sayoud Riad, professeur en urologie à l'EHS de Constantine a mis en avant l'importance d'un diagnostic précoce de cette maladie qui constitue, un rôle-clé dans la prise en charge du cancéreux de la vessie. D'autre part, le même spécialiste explique que ce type de cancer constitue le 5e cancer le plus fréquent et le 2e cancer des voies urinaires après le cancer de la prostate. Le Pr. Sayoud a constaté, en outre que les tumeurs de la vessie peuvent survenir chez les sujets âgés et : «On peut les observer chez les jeunes, elles sont prédominantes chez l'homme que chez la femme», a-t-il fait savoir. «L'arrêt du tabac réduit le risque du cancer de la vessie à 80%» Evoquant, les facteurs de risque des tumeurs de la vessie, l'orateur a précisé qu'il existe des facteurs à savoir le tabagisme est le premier facteur de risque de cette maladie tout en soulignant, par ailleurs que d'autres facteurs infectieux ont été, également identifiés et certaines substances chimiques sont à l'origine des ces cancers tels que : les amines aromatiques, les métaux, le goudron et certains produits chimiques liés à l'industrie de la peinture. De son côté, Françoise Pene, docteur, du centre de radiothérapie Hartmann de France, a précisé que le tabagisme est un facteur de risque important pour le cancer de la vessie pour les deux sexes, expliquant, ainsi que l'arrêt du tabac réduit le risque du cancer de la vessie à 80%. Par ailleurs, la spécialiste a fait savoir que le cancer de la vessie ne démontre aucun signe, ni symptôme au tout premier stade de la maladie : «Le premier symptôme est la coloration des urines qui révèle la présence du sang ou hématurie, ces saignements sont plus fréquents à la fin du jet», fera t- elle encore remarquer. Abordant le traitement des tumeurs de la vessie, les spécialistes ont expliqué, au cours de cette rencontre que ces traitements dépendent des caractéristiques de la tumeur : « Il faut donc toujours, au minimum, enlever chirurgicalement, la tumeur, de façon à pouvoir l'examiner», ont –ils poursuivi dans ce sens. De même, ces derniers ont proposé d'autres traitements chirurgicaux à savoir : la résection transurétrale de la vessie, le but de cette intervention chirurgicale est de supprimer la tumeur en passant par l'urètre et, aussi la cystectomie ou l'ablation de la vessie entière. A propos de la prise en charge des patients atteints de cancer de la vessie, les spécialistes s'accordent a affirmer, également que cette prise en charge est meilleure comparativement aux années précédentes : «Les moyens thérapeutiques existent et les disponibilités de la qualité en matière de prise en charge de ces patients s'est améliorée». Par ailleurs, plusieurs thèmes ont été abordés, lors de ce congrès à savoir : les cancers urologiques, les lithiases urinaires, l'hypertrophie bénigne de la prostate, les fistules urogénitales et les vessies neurologique,... Notant, ainsi que ce congrès est initié par la société algérienne de chirurgie urologique (SACU) et la société algérienne d'uro-dynamique et de pelvi-périnéologie (SALUDPP). Selon ces responsables, il y a lieu d' échanger les pratiques professionnelles et à s'informer des derniers progrès réalisés dans ce domaine.