L'importance du dépistage précoce du cancer de la vessie a été mise en relief, samedi à Oran, à l'occasion du 11ème Congrès national d'urologie organisé par la Société Algérienne de Chirurgie Urologique (SACU). "Le diagnostic précoce constitue la meilleure manière d'améliorer l'efficacité du traitement des patients atteints d'une tumeur vésicale", a indiqué le Pr. Abderrahmane Attar qui a présidé les travaux de cette manifestation scientifique. "Un diagnostic est nécessaire au moins une fois chaque année dès l'âge de 40 ans, le cancer de la vessie se manifestant en général vers 40 à 45 ans", a expliqué le Pr. Attar, également président de la SACU et chef du service d'urologie au CHU d'Oran. Un examen tardif affecterait en revanche la prise en charge des malades qui se verront confrontés à des complications du type de l'impuissance ou de la dérivation des urées, a-t-il expliqué. La lésion vésicale occupe la 1ère place en cancérologie urinaire avant le cancer prostatique, a rappelé le spécialiste en mettant l'accent sur la sensibilisation du grand public à l'importance du diagnostic précoce. "Le traitement ne pose aucun problème lorsque les tumeurs sont superficielles (muqueuses), mais quand le muscle est touché la survie du patient exige souvent le recours à la cystectomie (ablation de la vessie)", a-t-il signalé. Le diagnostic à un stade avancé de la tumeur a été observé par plusieurs spécialistes ayant pris part à ce congrès où ils ont aussi évoqué le lien entre le tabagisme et la pathologie vésicale. Cette rencontre a été également mise à profit pour rendre un hommage posthume aux pionniers de l'urologie en Algérie, parmi eux le Pr.Mâamar Bennaï.