Le long- métrage de fiction «IttoTitrit», du réalisateur marocain Mohamed Abbazi a été projeté jeudi à Alger à l'ouverture de la 2e édition de la manifestation «Tafsut n sinima» (Printemps du cinéma amazigh). Organisée par le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), la manifestation prévoit la projection d'une dizaine de films d'expression amazighe, inscrits dans un programme étalé sur trois jours, à l'occasion de la célébration du 38e anniversaire du Printemps amazigh. Sorti en 2010, ce film de 113 mn raconte l'histoire d'une fille, Itto, déterminée à briser les tabous qui l'empêchent d'aller à l'école coranique, réservée aux garçons, pour partager les bancs de ce lieu d'apprentissage avec un ami d'enfance. L'histoire se déroule dans un petit hameau dans les montagnes du Moyen Atlas marocain, où la population était mobilisée pour exiger le retour de son roi, exilé par les forces coloniales. A travers ce film, distingué en 2010 de l'Olivier d'or du meilleur long métrage au Festival du film amazigh de Tizi Ouzou, le réalisateur dénonce les inégalités de genre dont souffrent les femmes au Maroc. Autre film marocain au programme de cette journée, le court- métrage muet Ayyis Inu (Mon cheval) de Fdil Abdelatif qui s'intéresse à l'histoire d'un enfant de huit ans, attaché à son cheval. Sorti en 2009, le film a été primé en 2010 au Festival international du film de Kélibia (Tunisie). Le 2e Printemps du cinéma amazigh se poursuit jusqu'à samedi à la salle de cinéma «El Khiyam» avec au programme huit films dont «La colline oubliée» d'Abderrahmane Bouguermouh, «Fadma N' Sumer» de Belkacem Hadjadj et «Une journée au soleil» d'Arezki Metref. Des films du Maroc et de Tunisie sont également au programme de cette manifestation dédiée à la mémoire de Bouguermouh, réalisateur du premier film d'expression kabyle, «La colline oubliée» (1997), adapté du roman éponyme de Mouloud Mammeri.