L'intervention du gouverneur de la Banque d'Algérie à Washington dans le cadre de la réunion du Comité monétaire et financier international du Fonds monétaire international, pour appeler à des réformes structurelles de l'institution de Bretton Woods déterminant la réorganisation en 1944 des grandes lignes du système monétaire international, dans le but de surveiller les flux commerciaux, les flux internationaux de capitaux pour éviter les crises économiques nées du protectionnisme des économies. Ces contrôles étaient destinés à stabiliser les politiques monétaires de change pour un meilleur équilibre de la valeur des monnaies qui devaient avoir pour socle la parité or dans le calcul de la devise. Ce système sera remis en cause unilatéralement par les Etats-Unis d'Amérique en 1973 par l'administration Nixon, pour le remplacer par un système de change flottant qui mettra à mal les pays qui ne possèdent pas de réserves d'or suffisantes, étant donné qu'après le Seconde guerre mondiale, les trois quarts des stocks d'or étaient détenus par le Trésor américain, de plus, entre temps, l'étalon or s'était effacé face à l'étalon dollar. Les Américains pouvaient alors à loisir faire tourner leurs planche à billets pour creuser leur dette interne. La monnaie fiduciaire qu'est le dollar devenait une devise incontournable qui se permettait de flotter au gré des besoins de l'économie et des argentiers de la finance internationale. Cette domination de la monnaie américaine demeurera en vigueur jusqu'à nos jours, en dépit des escarmouches de la guerre des monnaies que se livrent quelques fois publiquement la Banque Centrale Européenne et la Banque Centrale de Chine, dans le but d'éviter de trop fortes réévaluations qui les nuiraient dans les échanges commerciaux. M. Loukal souhaiterait que de «cruciales réformes structurelles pour renforcer la croissance doivent être adaptées à chaque pays aux fins de renforcer la croissance potentielle et la productivité, créer des emplois, relever les défis liés aux progrès technologiques rapides, réduire les inégalités, et promouvoir l'inclusion». Le gouverneur de la Banque d'Algérie émet le vœu que l'Institution puisse «prendre en charge les questions pertinentes de chaque pays» (...) dans «un cadre approprié d'actions qui tiendraient compte de politiques adaptées aux circonstances et contraintes spécifiques de chaque pays». Appelant sans qu'il y aura un possible retour par effet échoïque les responsables du Comité monétaire et financier international, notre Gouverneur a demandé «le soutien aux pays à faibles revenus et aux pays affectés par des conflits, sans cependant alourdir le fardeau de leurs dettes», soulignant que l'un des effets secondaires d'une longue période de politiques monétaires non conventionnelles a été l'accumulation de risques liés à la recherche de la rentabilité, au moment où les legs de la crise financière n'ont pas été totalement résorbés.