L'institution sanitaire s'est encore bouleversée après que les médecins résidents ont boycotté les gardes. De ce fait, le ministère de la Santé a appelé les représentants des médecins résidents d'ouvrir un dialogue. Mais ces derniers ont refusé d'y assister. En effet, le collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a annoncé la semaine passée, que les médecins résidents vont boycotter les gardes. Et comme prévu, plus de gardes à partir d'hier. Le ministère de la Santé a appelé, hier, les représentants des médecins à ouvrir un dialogue, où le ministre du département essayera de les convaincre d'abandonner cette décision qui aurait un impact négatif sur le processus de soins aux patients. Mais les médecins résidents ont refusé d'y assister, car ils n'ont pas reçu invitation officielle du ministère. A noter que le nouveau projet de loi sur la santé consacrait «clairement» la gratuité des soins, cette gratuité constituait un «acquis à préserver, en application des orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika». Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avant d'affirmer qu' il y a quelques jours, que les réformes du système national de santé, consacrées par le nouveau texte, portaient sur nombre de principes essentiels dont la gratuité des soins, qui constitue «un acquis important pour le citoyen, consacrée clairement dans deux articles, au minimum, soutenant qu'il s'agit d'un acquis à préserver, en application des orientations du président de la République». Outre la consécration du principe de complémentarité «effective» entre les deux secteurs, privé et public, dans le cadre d'un «système sanitaire global», ces réformes garantissent, aussi, les droits du patient, sur tous les plans, tout en réduisant le fossé entre les régions en matière d'accès aux soins, à travers «une répartition équitable» des ressources humaines et financières, en fonction des besoins sanitaires réels du citoyen. M. Hasbellaoui a mis en avant, par ailleurs, la consécration des droits du patient à l'information sur son état de santé, à son consentement éclairé et au recours auprès du comité de conciliation et de médiation, outre le droit du malade à avoir un médecin référent relevant des secteurs privé ou public, le plus proche de son domicile, ainsi que l'impératif de la constitution d'un dossier médical, unique et unifié, informatisé dans le système national, en assurant le secret médical. Par ailleurs, le premier responsable du secteur a relevé que «le développement socio-économique et culturel du pays et les stratégies et politiques de la santé publique, adoptées qui accordent la priorité à la prévention, au développement des structures et équipements sanitaires, à la formation de la ressource humaine et à la garantie des médicaments, en sus des développements survenus en matière de pratiques médicales et de technologies de la santé, qui ont permis à l'Algérie, durant la dernière décennie, de réaliser de bons résultats». A ce propos, le ministre a rappelé que «l'indice d'espérance de vie s'est améliorée, tandis que le taux de mortalité chez la mère et l'enfant a nettement baissé», ajoutant que «l'Algérie a réalisé les objectifs du millénaire en la matière.» Il a relevé, dans ce sens, «un recul des maladies transmissibles dont certaines ont été éliminées». Il est à rappeler que le projet de loi sur la santé sera adopté, aujourd'hui, à l'Assemblée populaire nationale.