Les médecins résidents sont toujours déterminés à avoir leurs revendications. Le collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a décidé de boycotter les gardes, à travers tous les hôpitaux, et ce, à partir du 29 avril prochain. Selon les informations du site électronique, «Sabq press», cette décision a été prise par 15 000 médecins résidents, et ce, après l'échec de la série de dialogues avec le ministre qui ont été organisé plusieurs fois. «Pour eux, l'adoption de la nouvelle loi sur la Santé est considéré comme le rejet de leurs revendications, surtout concernant le service civil», a rapporté la même source. Il est à rappeler que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a affirmé, dimanche passé, au sujet des médecins résidents, «que ces derniers sont obligés de passer le service civil, car ce dernier est le garant du service sanitaire». Le premier responsable du secteur a insisté lors de sa présentation de la loi sur la Santé à l'Assemblée populaire nationale, sur l'obligation du service civil, expliquant que ce dernier garanti une couverture sanitaire aux régions qui bénéficient des soins de santé médiocres, ajoutant que la nouvelle loi sur la Santé vise à consolider la complémentarité entre le secteur privé et public. M. Hasbellaoui a assuré que son département fera son possible pour que ce service soit accompli dans les meilleures conditions. Le même responsable a souligné, par ailleurs, que la nouvelle loi prévoit la création de deux nouvelles structures de santé, qui sont censés élargir le réseau national de couverture sanitaire et le renforcement de plusieurs services,notamment, ceux liés aux urgences médicales et aux soins intensifs. Une agence nationale de greffes, chargée de coordonner et de développer les activités de prélèvement, de transplantation ou de greffes d'organes, de tissus ou de cellules humaines et d'en assurer la régularité et la sécurité, est créée en vertu du projet de loi relatif à la santé, présenté à l'Assemblée populaire nationale (APN). Dans le chapitre relatif à la bioéthique, l'article 373 stipule, d'abord, que «le prélèvement et la transplantation ou la greffe d'organes ou de tissus ou de cellules humaines ne peuvent être effectués qu'à des fins thérapeutiques ou de diagnostics et dans les conditions, prévues par le présente loi.» Ces actes médicaux «sont effectués par des médecins habilités et uniquement dans les établissements hospitaliers autorisés à cette fin par le ministre chargé de la Santé, après décision de la commission médicale, créée spécialement au sein de ces structures hospitalières, qui se prononce sur la nécessité du prélèvement ou de la transplantation et autorise l'intervention (article 382).»