Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a déclaré, hier à Alger, que le projet de loi de Finances complémentaire n'a pas encore été approuvé par le Chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, annonçant qu'il est en cours de révision de quelques-uns de ses amendements, sans en citer un. Au bout de 48 heures, le projet de loi de Finances complémentaire a fait réagir plus d'un critiquant plusieurs de ces amendements dont l'augmentation de quelques taxes. A sa sortie hier à Alger, pour inaugurer la 51ème édition de la Foire internationale d'Alger, le Chef du gouvernement a mis fin aux rumeurs, faisant savoir que cette loi de Finances complémentaire est toujours en cours d'élaboration, ajoutant que quelques amendements seront modifiés, sans les citer, Ahmed Ouyahia a annoncé que ce projet de loi de Finances complémentaire 2018 sera présenté au vote en Conseil des ministres d'ici une ou deux semaines. Cette déclaration du Chef de l'Exécutif a mis fin aux rumeurs qui circulaient autour du fait que le président de la République a rejeté ce projet de loi de Finances complémentaire 2018. Le Premier ministre qui faisait le tour des stands de la foire d'Alger, a souligné que la situation économique reste difficile mais «nous n'allons pas lever des crédits supplémentaires, parce que nous devons veiller à la rigueur du budget», a-t-il fait savoir. Dans ce sens, il a expliqué qu'«il faut une loi de Finances complémentaire pour deux choses «D'abord la situation financière du pays est toujours difficile, nous travaillons actuellement avec des emprunts.» M. Ouyahia veut plus des sous-traitants Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a fait savoir, hier à Alger, qu'il veut plus de sous-traitants automobiles en matière de production nationale, faisant savoir que «c'est bien d'avancer tout doucement dans le montage, mais le taux d'intégration doit augmenter jusqu'à arriver à une production de 100% nationale. Ahmed Ouyahia qui s'adressait à un représentant du groupe Kia-Algérie, a confirmé que «tous les pays ont commencé avec le montage, en allant tout doucement vers l'augmentation du taux d'intégration». A ce propos, le représentant de Kia-Algérie a annoncé au Premier ministre que d'ici 2019 «nous atteindrons 50% de taux d'intégration.» «Nous allons aider les exportateurs» Le Chef de l'Exécutif qui a fait le tour des stands, entre production de textile, ciment, électroménager, automobile, alimentation générale, a fait savoir aux exposants que «l'Etat est prête à aider les producteurs dans l'étape de l'exportation». Tout en mettant l'accent sur l'importance de l'autosuffisance nationale, Ahmed Ouyahia a souligné qu'il était primordial d'aller vers l'exportation pour le bien de l'économie nationale. A ce sujet, il a appelé à l'amélioration du transport terrestre pour l'exportation vers les pays frontaliers du Sud du pays. Placée sous le thème «le Commerce au service de la production nationale», la Fia 2018 comprend une participation nationale forte de 350 entreprises algériennes et 63 entreprises mixtes nées de partenariats avec des opérateurs étrangers. Par secteurs, l'espace réservé au partenariat est prépondérant avec 63 exposants, suivi par le secteur de l'agroalimentaire (52 entreprises), l'industrie énergétique et chimique ainsi que pétrochimique (60 entreprises), l'électrique et l'électronique (29 entreprises), les industries manufactures (31 entreprises), la mécanique, la sidérurgie et la métallurgie (30 entreprises), les services (49 entreprises) et les grands travaux du bâtiment (99 entreprises). De même, un total de 296 exposants étrangers venus de 25 pays notamment, d'Afrique, d'Amérique, d'Asie et d'Europe occupent le pavillon officiel de cette édition de la Fia, sur une superficie de 3.829 m2. Pour ce qui est de la participation étrangère à titre individuel, elle regroupe 20 firmes étrangères sur une superficie de 245 m2, provenant de huit pays qui sont la République Tchèque, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, l'Iran, l'Egypte, les Emirats Arabes et l'Arabie saoudite.