La décision de Donald Tromp d'invalider unilatéralement l'accord paraphé à Vienne en juillet 2015 après 5 années de négociations par les pays membres permanents du Conseil de sécurité, l'Union européenne, l'Allemagne, et bien sûr l'Iran, avec en appui le feu vert de l'Agence internationale de l'énergie atomique, qui avait donné les assurances sur l'arrêt effectif du programme d'enrichissement du plutonium à des fins militaires, contre une levée des sanctions économiques vient encore une fois, déterrer la hache de guerre dans une région explosive. Seuls Israël et l'Arabie Saoudite ont déclarés selon les agences de presse leurs satisfactions juste après le discours du président américain à la télévision. Le rapprochement stratégique entre les deux ennemis jurés de l'Iran, s'il ne s'est pas matérialisé par l'ouverture de relations diplomatiques, n'en n'est pas moins très avancé pour imposer avec la bénédiction des Etats-Unis un plan de paix, garantissant à Israël et à l'Arabie Saoudite leurs supériorités sur tout le Moyen Orient. Ce plan qui aurait reçu l'aval de la Maison Blanche selon des sources Israéliennes, qu'a repris dans ses colonnes le journal Libanais "El Khabar" au mois de novembre 2017, fait référence à la visite de Donald Trump du mois de mai 2017. ‘'El Khabar''révèle que ‘'Washington entamera des démarches pour faire signer un traité de paix entre l'Arabie Saoudite et Israël'', deux pays qui ont affiché leurs hostilité à l'accord entériné sous l'égide de l'ONU en 2015, accord qui permettait à l'Iran contre la levée des sanctions économiques, de se limiter uniquement à l'enrichissement du plutonium à des fins d'exploitation civile, en quantité limité, et sous le contrôle de l'AIEA. Ce qui a choqué dans les déclarations du président américain est certainement son alignement derrière les positions hégémoniques, et extrémistes des sionistes israéliens, comme si Israël était un Etat satellite, le 52ème de l'Union US. L'objectif de cet alignement derrière Israël et l'Arabie Saoudite ne répond nullement comme l'a déclaré Donald Trump à protéger les Etats Unis contre la menace nucléaire Iranienne, mais bel et bien de paralyser l'économie de ce pays, et par extension de freiner les économies de l'Union européenne, et celle de la Chine. Les pays signataires de l'accord de Vienne ont tous réagi en rejetant les menaces du président américain sommant les entreprises non américaines de dénoncer les contrats en cours avec les Iraniens, sous peine de subir des revers financiers terribles. La menace US n'est donc plus restreinte à l'Iran, mais aux autres pays. Barack Obama indigné a qualifié ‘'de grave erreur'' le retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire Iranien, et pense que son pays vient de ‘'tourner le dos à ses plus proches alliés''. ‘'Les débats dans notre pays devraient se baser sur des faits'' dit l'ancien président pour dénoncer les calomnies qui alimentent la diplomatie des personnalités politiques-populistes, craignant ‘'une autre guerre au Moyen Orient ». Le ministre de l'économie français, Bruno Le Maire, a estimé qu'il n'était « pas acceptable» que les Etats-Unis se placent en « gendarme économique de la planète.