Les réactions internationales n'ont pas tardé à pleuvoir après l'annonce faite vendredi par le président américain de ne pas certifier le respect de ses engagements par l'Iran dans le cadre de l'accord sur son programme nucléaire. Les premières sont venues des parties prenantes à l'accord en question que sont l'Union européenne, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la Russie. Toutes ont déclaré regretter et déplorer la décision prise par Donald Trump et ont confirmé que pour leur part elles restent engagées dans l'accord conclu avec l'Iran qui contrairement à l'allégation formulée contre lui par le président états-unien respecte les clauses de cet accord le concernant. Pour tous, ce n'est pas l'Iran qu'il faut tenir pour responsable d'un manquement à ses obligations mais l'Amérique dont le président met des entraves à l'accord sur le nucléaire qui « fonctionne et tient ses promesses ». Dans un communiqué conjoint, les chefs d'Etat et de gouvernement de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni ont déclaré avoir pris note de la décision de Donald Trump et être préoccupés par les implications qui pourraient en résulter. Quant à la Russie, elle a fait savoir par son ministère des Affaires étrangères qu'elle réprouve cette même décision et considère que la menace et la rhétorique agressive dont Donald Trump a usé à l'encontre de l'Iran n'ont pas leur place dans la diplomatie. Deux autres Etats, Israël et l'Arabie saoudite, ont eux aussi réagi au discours du président américain mais pour contrairement aux cosignataires de l'accord sur le nucléaire iranien applaudir à la non certification décidée par lui. L'Etat sioniste pour saluer par la voix de son Premier ministre « une décision courageuse qui crée la possibilité de remanier ce mauvais accord, de repousser l'agression iranienne et de faire face à son soutien criminel au terrorisme ». Et quant à l'Arabie saoudite à travers un communiqué de son gouvernement a « loué la stratégie ferme proclamée par le président Trump à l'égard de l'Iran et de sa politique agressive ». Leurs réactions ne pouvaient qu'être laudatrices du moment que la décision comble leurs vœux en ouvrant la voie sinon à une dénonciation de l'accord avec l'Iran qu'ils estiment être à leurs dépens favorable au régime iranien leur ennemi commun, du moins à sa renégociation en vue d'imposer à celui-ci de plus contraignantes conditions. Ce que l'Iran qui a bien entendu dénoncé la décision du président Trump et la violence de ses attaques et accusations à son encontre n'entend pas accepter. La prestation du président américain fut une atterrante démonstration de la dangerosité qu'il incarne pour la paix internationale. Elle a été révélatrice pour l'opinion internationale que le personnage ne recule ni devant le mensonge grossier ni devant la falsification des faits pour avoir le prétexte d'engager son pays dans un conflit ouvert et inéluctablement militaire avec un Etat, l'Iran, que son tropisme pro-israélien et ses connexions d'affaires avec les monarchies pétrolières du Golfe lui font désigner comme étant l'ennemi prioritaire à abattre quitte à plonger le monde dans l'embrasement. Le seul contre-pouvoir qui pourrait dire stop à Donald Trump et le contraindre à changer sa politique aventureuse, ce sont la classe politique et l'opinion citoyenne américaine où l'on observe que de plus en plus de voix s'élèvent pour le blâmer et même en appeler à l'ouverture d'une procédure « d'impeachment » à son encontre. Faute de quoi tout peut advenir tant que ce « docteur Folamour » qu'est en réalité Donald Trump continuera à gouverner la plus grande puissance du monde.