Un scandale qui emporte tout sur son chemin. Les socles explosent sous la pression d'une tentation et des démissions. L'histoire de ce grand club refuserait de porter sur son registre sa crise et ce qui s'est passé samedi face à Tadjenant. L'entraineur Marocain était scandalisé par le comportement de quelques joueurs sur le terrain. Il leur a fait savoir aux vestiaires avant de quitter aussitôt les lieux. Les Fans, eux, veulent des explications. «Les quelque 500 supporters présents au stade du 20-Août n'ont pas manqué, eux aussi, de crier au scandale. En effet, pour eux, pas de doute, les joueurs ont levé le pied et ont facilité la tâche à l'adversaire pour qu'il puisse l'emporter et sauver sa peau. Ils ont tenté à la fin de la rencontre de pénétrer dans la main courante et dans les vestiaires pour avoir des explications et cela a fait qu'il y avait beaucoup de grabuge et de pagaille sur la main courante». El Hadj Bouhafs, le président de ce club n'aurait plus donné signe de vie depuis fort longtemps. C'est ce que déclarait Toufik Chouchar sur le plateau de TV d'El Heddaf :«Je n'arrive plus à le joindre ni sur son téléphone mobile constamment fermé, ni sur le fixe, encore moins par personne interposée, moi seul, je ne compte pas sur l'échiquier de ce club, puisque je ne figure sur aucun document officiel du club...Je fais le maximum pour éviter la catastrophe...On s'est réunis avec les joueurs pour les motiver à prendre les trois points. Cependant, ça c'est mal passé pour des raisons que tout le monde connait à présent». S'agissant du président, il aurait été vu pour la dernière fois au stade du 20-Août lors du match retour face à l'ASEC Mimosas en coupe de la CAF. Depuis, plus de président. Un scandale qui confirme que notre football refuse de ramoner les issues qui montent vers un monde différent, vers l'espace des valeurs olympiques. Chouchar, un opérateur, qui active sans aucun statut au sein de ce club, se considère comme bénévole, s'engage sur un terrain juridique et n'hésite pas à utiliser son propre chéquier pour signer des chèques de garanti à des joueurs. Sur le plateau d'El Heddaf, il qualifie le climat de pourrit «il ne m'encourage pas à rester. C'est un entourage malsain qui me pousse à me retirer de manière définitive...C'est fini pour moi, j'ai fait des sacrifices énormes cette saison. Je pouvais quitter le CRB durant la phase aller mais comme l'équipe était menacée par le purgatoire, j'avais pris le risque de continuer jusqu'à ce que le CRB soit tiré d'affaire. Nous avons été livrés à nous-mêmes, sans aucune aide, aucun soutien...car le président, c'est Bouhafs, pas moi». Face aux cameras, il exhibe les chèques personnels signés prêt à être remis aux joueurs, et ce, dira-t-il pour éviter d'autres scandales. Reste dira-t-il les salaires et l'avenir du staff technique. Les dettes du club envers la CRL, s'élèvent à plus de 13 milliards de centimes, et au renouvellement de joueurs en fin de contrat, le DG du Chabab estime que « plusieurs paramètres sont entrés en jeu pour arriver à cette situation. Je suis venu avec de bonnes intentions en mettant en avant mes compétences dans le domaine de la gestion (il est gestionnaire dans une grande entreprise), mais en vain », a-t-il indiqué. Et d'enchaîner : « J'ai vu qu'il n'y avait pas de soutien, le président est absent, les dirigeants aussi. Je me suis retrouvé seul à gérer les affaires du club, et après tout cela, je reçois des menaces de la part des pseudo-supporters ! Je suis désolé, mais je ne peux pas continuer à travailler dans cet environnement, c'est devenu insupportable», fait-il savoir. Il est attendu une assemblée générale extraordinaire afin de remplacer Bouhafs qui détient 17% des actions, alors que l'actionnaire majoritaire n'est autre que le CSA (75% des actions du club). Que fera la commission d'éthique et de fair-play de la fédération, une commission juridictionnelle présidée par Me Abderrahmane Zouaoui, qui compte entamer son travail dans les prochains jours, apprend-on de sources dignes de foi. Reste que la FIFA vient d'adresser un avertissement à la direction du club l'invitant a régulariser au plus vite le dossier du joueur Ngomo. Le club a désormais 10 jours pour régler ce joueur compléter les 2000 euros restant sous peine de se retrouver en difficulté voire leur défalquer des points.