Dans son allocution prononcée à l'ouverture des travaux de la réunion ministérielle tripartite (Algérie, Tunisie et Egypte) sur les développements de la crise libyenne, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, cité par l'APS, a réaffirmé que la solution politique est basée sur le dialogue national et la réconciliation entre toutes les parties libyennes, loin du choix militaire, demeurant le seul moyen pour la résolution de la crise libyenne qui persiste depuis 2011, affirmant la poursuite des efforts algériens avec les frères libyens pour parvenir aux consensus nécessaires à la solution politique. Il a salué "l'attachement des parties libyennes à la solution politique et à la réconciliation nationale comme moyen pour la résolution de la crise actuelle", ce qui requiert, a-t-il poursuivi, la poursuite du soutien et d'appui aux frères libyens en vue d'instaurer la stabilité et réaliser la transition politique loin du choix militaire et de l'ingérence étrangère". Abdelkader Messahel a assuré que, partant du principe de solidarité et du devoir de bon voisinage, "l'Algérie en coordination avec le Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale de Libye œuvre constamment à répondre aux besoins nécessaires des habitants des zones frontalière au vu de cette conjoncture exceptionnelle que traverse la Libye". De son côté, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Chokri, cité par l'APS, a relevé que les pays du voisinage libyen (Algérie-Tunisie-Egypte) aspiraient, à la faveur du contact permanent avec le peuple libyen et ses dirigeants, à trouver une sortie de la situation de crise, à rétablir la stabilité et à préserver à l'unité des territoires libyens, appelant les parties libyennes à assumer leurs missions pour un règlement pacifique de la crise dans ce pays voisin. "Nous veillons à réunir toutes les conditions pour permettre à l'ensemble des parties en Libye afin de parvenir à un règlement à la hauteur des aspirations du peuple libyen, en trouvant des solutions purement libyennes et en unifiant les institutions militaires", appelant à oeuvrer pour parvenir à un règlement qui servirait les intérêts du peuple libyen". Quant au ministre tunisien des Affaires étrangères, Khémeis Jhenaoui, cité par l'APS, il a estimé que la feuille de route de l'ONU pour la Libye est confrontée à un nombre de contraintes d'ordre politique qui freinent sa mise en œuvre, appelant à créer les conditions favorables à l'organisation des élections à même de permettre aux Libyens de surmonter la crise que connait leur pays. Il a mis l'accent sur la nécessité de trouver une solution aux questions d'ordre sécuritaire en Libye qui ont des conséquences directes sur la situation dans les trois pays (Algérie, Tunisie et Egypte), de notre sécurité et nos économies".