Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a examiné mercredi à Paris plusieurs dossiers de coopération avec la Directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay. Au cours d'un entretien, qui s'est déroulé en présence de l'ambassadeur d'Algérie en France, Abdelkader Mesdoua, et des membres de la délégation algérienne, plusieurs dossiers de coopération bilatérale, liés notamment à la réhabilitation de la Casbah, au Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique et la prochaine inscription du couscous comme patrimoine mondiale immatériel. Evoquant le dossier de la réhabilitation de la cité antique de la Casbah, inscrite au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco depuis 1992, le ministre a informé la DG de l'Unesco des résultats de la conférence internationale d'experts sur sa conservation et sa revitalisation, tenue à Alger en janvier dernier. Il a proposé, dans le cadre d'une coordination entre l'Algérie et l'Unesco, la mise en place d'un mécanisme spécial dans la réalisation de ce grand projet qui fut classé site historique national en novembre 1991 et secteur sauvegardé en 2003. La DG de l'Unesco s'est dit prête à aider l'Algérie dans ce sens en explorant la possibilité de faire contribuer des pays qui ont géré le même type de projet. A la clôture des travaux de la conférence d'Alger, rappelle-t-on, des experts de l'Unesco avaient appelé à la création d'une "agence unique pluridisciplinaire" pour gérer le dossier de la Casbah d'Alger et réduire les lenteurs administratives et bureaucratiques qui entravent sa réhabilitation. Cette agence, selon les mêmes experts, devrait être dotée d'un "pouvoir de décision rapide" et regrouper toutes les disciplines en une "structure unique" afin que les opérations de réhabilitation ne soient plus "fragmentaires", mais inscrites dans un plan d'ensemble cohérent. L'autre dossier examiné, lors de l'entretien, est celui du Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel africain, dont le siège est à Alger. Le centre, rappelle-t-on, a été approuvé pendant la 37e session de la Conférence générale de l'Unesco, et signé en février 2014, est dédié à la promotion de la sauvegarde du patrimoine vivant en Afrique par la mise en œuvre efficace de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. A cet effet, le ministre de la Culture a exposé les différentes actions menées par l'Algérie et la mise en place des conditions nécessaires pour le démarrage du centre, sollicitant l'aide de l'Unesco notamment en matière des plans de gestion des sites classés. Il y a lieu de signaler que dans le cadre de la mise en marche du Centre d'Alger, plusieurs actions ont été menées dont notamment l'affectation d'un siège, l'octroi d'un budget de démarrage, le recrutement, le programme d'action pour 2018 et la tenue prochaine de la première session du conseil d'administration. La DG de l'Unesco a assuré ainsi le ministre d'une aide dans ce sens de son organisation. Par ailleurs, Azzedine Mihoubi a informé Audrey Azoulay de l'initiative algérienne de réunir les pays du Maghreb qui se sont accordés pour proposer le couscous à l'inscription par l'Unesco comme le "produit de savoirs et de savoir-faire millénaires et la source de valeurs et de pratiques en faveur du vivre ensemble dans la paix". Au terme de l'entretien la DG de l'Unesco a répondu favorablement l'invitation du ministre d'effectuer une visite en Algérie. Le ministre de la Culture est en France dans le cadre de la Semaine africaine à l'Unesco, dont il est l'invité d'honneur.