La facture des produits alimentaires importés s'est encore une fois envolée sur les 4 premiers mois de l'année en cours annoncent les Douanes algériennes. Cette hausse intéresse six principaux produits représentant pour les ménages algériens l'essentiel de leur subsistance, du fait qu'ils sont cédés à des prix subventionnés. Le lait, le sucre, les céréales, les légumes secs, et l'inévitable café tiennent le haut de la pyramide alimentaire, alors que l'on enregistre un recul de la quantité des viandes rouges, d'après les données publiées par le CNIS (Centre national d'information et de statistique), qui divulgue, chiffres à l'appui, l'escalade à la consommation des produits suscités. Rappelons que le mois dernier, le ministère du Commerce avait levé la suspension dite provisoire à l'importation des intrants, sans spécifier en totalité lesquels intrants nécessaires à la production de plusieurs produits alimentaires, comme ceux indispensables à la fabrication de sodas, des yaourts, des biscuits, des confiseries, et des chocolats afin d'éviter la fermeture de plusieurs sites de production, et la mise au chômage technique de milliers de travailleurs du secteur des industries de transformation. Par ailleurs, le CNIS alerte sur la facture montante d'un autre produit subventionné qu'est l'huile destinée à l'industrie alimentaire, considérée elle aussi comme essentielle au fonctionnement des outils de production. Cet intrant a vu la facture des importations augmenter à 312,72 millions usd sur les quatre premiers mois de 2018, contre 306,94 millions usd sur la même période de 2017 (+1,88%). Ainsi, la pesante facture globale du Groupe des produits alimentaires et des huiles destinées à l'industrie alimentaire s'est chiffrée à plus de 3,46 mds usd entre janvier et fin avril 2018 contre 3,31 milliards usd entre janvier et fin avril 2017, en hausse de 4,53%. L'autre facture ascendante signalée est celle des médicaments, quoiqu'elle reste raisonnable, et obligatoire pour préserver a santé publique. Elle a nettement augmenté en se chiffrant à 709,55 millions de dollars sur les 4 premiers mois de 2018 contre 480,87 millions usd à la même période de 2017, en hausse de plus de 228 millions usd (+47,56%). Malgré le recul du déficit commercial à la suite des limitations des importations superflues, l'Algérie n'est toujours pas à l'abri d'une défaillance pour rééquilibrer sa balance commerciale à la fin de l'année. Le déficit commercial de l'Algérie a atteint 856 millions de dollars uniquement sur les 4 premiers mois de l'année 2018, contre un déficit de 3,878 milliards de dollars durant la même période de 2017, soit une baisse de 3,022 milliards de dollars (-78%), apprenons-nous auprès des Douanes. Cette performance est louable, et est à encourager jusqu'à ce que notre balance commerciale dégage des excédents dans le domaine des échanges commerciaux.