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Les grand «Hommes» ne meurent jamais :
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 05 - 2018

Nos pensées s'envolent aujourd'hui vers le défunt Djébaïli Salah, recteur de l'université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB). Pour que nul n'oublie ceux qui se sont sacrifié pour l'Algérie, ce dernier a été assassiné durant la décennie noire, plus précisément un certain 31 Mai de l'année 1994.
Issu d'une famille noble et nombreuse, Salah Djébaili est né le 17 avril 1937 à Khenchela. Marié à une française originaire de Nîmes il est père de quatre enfants, deux filles et deux garçons, et est grand-père de deux garçons. La famille Djébaili dite « Ouled Djebel» les fils de la montagne, appartient à la tribu «Aarch « des Ammamras. Salah Djebaïli s'est lancé dans une carrière sportive ou il a évolué sous les couleurs de l'entente de Sétif (ESS). En 1953, il part en France pour passer son baccalauréat. A Paris d'abord, pour la première partie, à Nîmes ensuite, pour la seconde. Salah Djebaïli poursuit ses études à la faculté de Montpellier, où il décroche une licence ès sciences, un DEA en écologie, un doctorat de 3e cycle en écologie végétale et un autre doctorat ès sciences. Ses études ne l'éloigneront pas de sa passion pour le sport. Il est surnommé «Le mastodonte des stades» par ses collègues avait intégré le 13 octobre 1957 l'équipe première (professionnelle) de Nîmes-Olympique au poste de milieu offensif, avant de porter le brassard de capitaine. Il termine avec son club vice-champion de France à deux reprises, derrière le Stade de Reims la première année et l'OGC Nice la seconde. En 199 rencontres disputées durant ses 9 saisons au club, il comptait 53 buts à son actif. Ses débuts en équipe d'Algérie, il les a faits le 28 février 1963 contre la Tchécoslovaquie olympique. Il connait une seconde sélection le 4 novembre 1964, face à l'Union soviétique. En 1966, de retour en Algérie, il joue une saison avec le Mouloudia Club d'Alger puis met fin à sa carrière de footballeur, et ce, après la soutenance de son doctorat de troisième cycle en 1965 à Montpellier. Malgré qu'il a «Décroché», Salah Djébaili avait une passion pour le sport. Ses amis l'appelle toujours le mastodonte des stades». Il se rend toujours avec ses amis une fois par semaine au complexe sportif du 05 juillet, a indiqué un ami à lui. Salah Djebaïli a fondé en 1974, le centre de recherche biologique terrestre (CRBT), dont il a été le directeur de 1974 à 1989. Parallèlement à sa carrière de chercheur et professeur à l'Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene, le défunt Djebaïli a occupé plusieurs postes à responsabilités. D'abord conseiller technique au ministère de l'agriculture (1966-1969), secrétaire général du comité national pour l'environnement (1973- 1978), directeur de l'Institut National pour l'Agronomie, ensuite directeur technique de l'équipe nationale de football algérienne, avec à la clé une sélection à la Coupe du monde, puis directeur de l'ONRS (équivalent du CNRS en France) et enfin recteur de l'USTHB. Il est également l'auteur de 25 publications nationales et communications à des colloques scientifiques internationaux. Ses nombreux travaux de recherches réalisés du temps où il dirigeait le Centre de recherche sur les ressources biologiques terrestres (CRBT), consacrés aux problèmes de gestion de la steppe des Hauts-Plateaux, l'imposeront comme référence incontournable dans ce domaine. Professeur, puis recteur de l'USTHB, Salah Djebaïli est considéré comme l'un des pères fondateurs de l'écologie moderne. Comme fut les nombreux hommes du savoir Algériens, intellectuels, journalistes et membres des forces de sécurité, Salah Djébaili était une cible des forces du mal. Très loin du champ politique, il n'était pas affilié à aucun parti ou mouvement selon ses collaborateurs, Salah Djébaili a toujours voulu «Eloigner» l'école des surenchères politiques ou idéologistes. L'une des proches de feu Djébaili a donné un témoignage sur les derniers moments de vie indiquant qu'il était un homme de principe et intraitable dans ses positions. Ecoutons le témoignage de son ami : «Bien qu'il ne se soit jamais montré intéressé par la «chose» politique ou syndicale, il tenait en horreur les esprits obscurantistes». «En sa qualité de recteur de l'université, il s'est opposé à l'arabisation des filières techniques chose qui lui vaudra le ressentiment et la haine viscérale des animateurs de la mouvance islamiste», a fait savoir sa collaboratrice. Cette dernière a indiqué qu'il était pour les intégristes «Une cible à abattre». Sa collaboratrice devait ajouter qu'elle se souvient du jour ou le Président du Front Islamique du Salut (FIS) a fait irruption dans l'enceinte universitaire, transformée par les étudiants acquis au FIS en tribune pour exiger l'enseignement arabisant. De leur côté, les étudiants islamistes avaient dressé sur l'esplanade des cercueils pour jeter l'effroi dans le corps enseignant, a-t-elle expliqué. «Le professeur DJEBAILI, imperturbable a refusé catégoriquement de recevoir le n°1 de l'ex-FIS, déclarant : «Qui est-il pour que je le reçoive, une lumière ? Un prophète ?» a fait savoir M. Djébaili aux militants de ce mouvement. Les intégristes de l'ex-parti ont tout de suite compris que cet homme devait partir, il est considéré comme un «Taghout» du moment qu'il s'oppose à l'instauration de la Dawla Islamiya», leur principal objectif. Menacé de mort à de nombreuses reprises, il ne cède pas et décide de poursuivre ses fonctions, tout en refusant l'accès de l'USTHB à des groupes islamistes, désireux d'exercer leur influence et une percée à travers le monde universitaire et étudiant. Ils décidèrent alors de l'éliminer à leur manière avec la complicité des militants de ce mouvement qui se trouvent au niveau de l'université. Connaissant parfaitement les horaires d'entrée et de sortie, les sanguinaires avaient décidés de passer à l'acte le 31 Mai 1994. Au moment où il quittait le parking de l'université, il fut lâchement assassiné par balles. L'assassinat du professeur Salah Djébaili est tombé tel un couperet sur la tête des Algériens mais également sur les scientifiques et les grandes personnalités de ce monde. «C'est une grande perte pour l'Algérie et pour le monde « ont écrit les différents médias à l'étranger. «La recherche universitaire algérienne frappée à la tête» a titré le journal français l'humanité. Il ne sera pas le seul, des centaines d'intellectuels Algériens ont connu le même sort dont nous pouvons citer Djilali Liabes, M'Hamed Boukhabza, Mahfoudh Boucebci etc. Une rue porte le nom de Djébaili Salah à Nîmes ainsi qu'un Technicum à Khenchela.

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