A l'initiative de la Société algérienne d'oncologie médicale, la Société algérienne de formation continue sur le cancer, en collaboration avec le Réseau national des registres du cancer de Sétif, l'Association Ennour, l'Association Amel et, la Direction générale de la prévention et de la promotion de la santé, un Congrès international sur la prévention et dépistage du cancer se tiendra le 23 juin à l'Université Sétif I. L'annonce a été faite, hier, par le comité d'organisation de cette rencontre. Plusieurs thèmes dont la surveillance épidémiologique, la prévention, le dépistage et la formation ainsi que le rôle des associations dans la lutte contre le cancer seront débattus durant ce congrès. Ils feront l'objet d'exposés présentés par des chercheurs nationaux et internationaux, notamment du Centre international de recherche sur le cancer, dépendant de l'Organisation mondiale de la santé (Oms), avec des ateliers thématiques, impliquant les associations, pour relier le cancer à la société. Pour le comité d'organisation, cette rencontre sera l'occasion d'une contribution effective pour une mise en œuvre efficace du programme de dépistage dont les mesures sont inscrites dans le Plan Cancer 2015-2019. Mais aussi pour débattre sur une approche globale et stratégique de prévention et de lutte intégrée contre les facteurs de risque de cette pathologie. «Les thèmes qui seront abordés lors du congrès sont au cœur des programmes de dépistage des cancers du sein, du colo-rectum et du col de l'utérus initiés par le Plan cancer et le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière», a-t-on poursuivi de même source. En Algérie, où la transition épidémiologique que connaît le pays, se traduit par un poids de plus en plus lourd dû sur le système de santé et constitue ainsi un problème de santé publique, avec de réelles répercussions socio-économiques qui imposent une nouvelle approche basée sur la prévention, le dépistage et la détection précoce du cancer, l'incidence de cette maladie est, selon le Réseau national des registres du cancer, en nette augmentation. Pour l'année 2017, relève-t-on, le nombre de nouveaux cas est de 45.000, dont plus de la moitié arrive à un stade tardif. Le cancer, dont la progression est importante et continue, est un problème de santé publique. Ses causes sont diverses, ses méthodes de diagnostic, de thérapie et de suivi sont multiples, ses charges financières sont lourdes et en constante augmentation, risquant de déséquilibrer l'architecture financière du système de santé. Au mois de mai dernier, le coordinateur du Plan national du anti-cancer, le Pr Messaoud Zitouni a assuré à Batna que la concrétisation sur le terrain, du plan national anti-cancer, initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, se déroule dans de très bonnes conditions. «Le volet diagnostic des pathologies cancéreuses connait une amélioration grâce à la dotation des hôpitaux du pays notamment les Cac (Centre anti-cancer) de spécialistes en biologie, en imagerie et en histologie permettant un diagnostic fiable et précis» a-t-il dit.