A deux jours du sommet historique entre le président américain, Donald Trump, et son homologue nord-coréen, Kim Jong Un, à Singapour, les deux dirigeants ont estimé que cette rencontre serait une occasion unique d'arriver à un accord sur le nucléaire, alors que les observateurs prônent la prudence quant à l'issue de cette rencontre historique. Le dirigeant nord-coréen était dimanche sur place à Singapour où il a été reçu par le ministre singapourien des Affaires étrangères, Vivian Balakrishnan. De son côté le président américain à bord d'Air Force One devrait atterrir dans la soirée après avoir quitté le Québec où il se trouvait pour le Sommet du G7. Samedi, à l'issue du Sommet G7 au Canada, le président américain s'est dit vraiment «confiant» avant cette rencontre prévue à Singapour. «C'est une occasion unique qui ne se présentera jamais», a-t-il notamment commenté. Le président Trump a également affiché son optimisme sur cette rencontre dont il espère faire un marqueur de sa présidence. «J'ai l'impression que Kim Jong Un veut faire quelque chose d'important pour son peuple, et il en a l'opportunité», a-t-il lancé. Jeudi, il avait même évoqué une possible invitation du leader nord-coréen à la Maison Blanche si le premier contact se passait bien. De son côté, Mike Pompeo, chef de la diplomatie américaine, qui a rencontré deux fois le leader nord-coréen à Pyongyang, a lui aussi fait part de son espoir. Washington réclame une dénucléarisation «complète, vérifiable et irréversible" de la Corée du Nord. Pyongyang s'est déclaré favorable à une dénucléarisation de la péninsule, mais par étape». Une formule «vague» qui laisse la place au doute et à la prudence selon les américains. Une occasion unique «A bord d'Air Force One, en route pour le sommet de Singapour. Un avenir meilleur est possible pour la Corée du Nord», a tweeté M. Pompeo qui avait rencontré à deux reprises Kim Jong-un avant cette rencontre. Ce sommet qui doit se tenir mardi, a pris forme un soir de mars à la Maison Blanche lorsqu'un émissaire sud-coréen a transmis une invitation de Kim Jong Un que Donald Trump a accepté sur-le-champ, à la surprise générale. Donald Trump, est le premier président américain en exercice à négocier avec un leader nord-coréen. Il avait déclaré que cette rencontre représentait «une occasion unique (...) qui ne se représentera jamais». Il avait même évoqué jeudi dernier une possible invitation du leader nord-coréen à la Maison Blanche si le premier contact se passait bien. Possible résultat concret évoqué par Washington: un accord de principe pour mettre fin à la guerre de Corée. La guerre de 1950-1953 avait en effet été conclue avec un armistice et non par un traité de paix: Nord et Sud sont donc techniquement toujours en guerre. Le président russe Vladimir Poutine a lui, salué dimanche la «volonté de Pyongyang, Séoul et Washington de parvenir à une résolution globale de la crise à travers des pourparlers». Les deux hommes ont rendez-vous mardi à 9 heures locales au Capella, un palace parmi les plus luxueux de Singapour. Le choix de cette ville a été fait après que les diplomates américains et nord-coréens ont passé en revue plusieurs lieux envisageables pour ce grand Sommet. Selon le Premier ministre singapourien, Lee Hsien Loong, l'amitié qu'entretient le Singapour avec les deux Etats est la raison pour laquelle cette ville a été choisie pour accueillir ce Sommet. «Je suppose que ça montre que nous sommes amis avec eux et qu'ils pensent que nous pouvons faire du bon travail», a-t-il dit en réponse à une question : Pourquoi Singapour? Singapour accueille très régulièrement les navires de la marine américaine, les deux armées s'entrainent ensemble. Singapour a aussi des relations approfondies avec la République populaire démocratique de Corée. Et la ville est habituée aux grands Sommets.