Sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne dont il était, hier matin, l'Invité de la rédaction, le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos), Achek Youcef Chawki, a tenu à rappeler qu'exceptés les agriculteurs qui ont un délai fixé pour le 30 septembre (vu la conjoncture de leur activité), les travailleurs non salariés sont appelés à régulariser leur situation vis-à-vis de la Casnos avant le 30 du mois en cours. Il s'agit d'un délai réglementaire, indique-t-il, et au-delà de cette date, ils pourront toujours cotiser mais ils auront des pénalités. Il y aura, toujours, précise-t-il, des facilités, mais, insiste-t-il, le 30 juin est le délai de rigueur pour cotiser sans avoir de pénalités. Quant aux facilités, elles sont dans le fonctionnement de la Casnos. Achek Youcef Chawki informe que les services de la Casnos sont ouverts durant ce mois sacré après le F'tour à partir de 21h30 jusqu'au-delà de minuit en fonction des cotisants qui arrivent et, ajoute-t-il, juste après le mois de Ramadhan, les guichets de la Casnos seront ouverts du samedi au jeudi. Le DG de la Casnos distingue parmi les contrevenants, trois catégories : il y a les gens qui ne sont pas du tout affiliés, ils sont tenus de s'affilier, la Casnos peut leur faire des affiliations d'office, fait savoir Achek Youcef Chawki qui rappelle que la Casnos continue de faire appel à eux ; la deuxième catégorie, comprend les gens qui sont affiliés mais qui ne cotisent pas, des mesures seront prises les concernant et, enfin, il y a les gens qui ont tendance à sous-déclarer leurs cotisations, à réduire leur assiette de cotisation, et là aussi, dit-il, il y aura des redressements. La Casnos fait régulièrement des appels avec des envois de mise en demeure pour les récalcitrants ainsi que des SMS puisqu'à chaque fois que quelqu'un s'affilie à la Casnos le numéro de téléphone mobile est récupéré, et c'est, précise Achek Youcef Chawki, le moyen le plus rapide et en fait le plus sûr, dans la mesure où on sait que le SMS arrive. D'ailleurs, poursuit-il, les résultats sont là, sur le nombre de SMS envoyés, déjà plus de 35 % se sont déplacés et ont cotisé, donc c'est une opération qui va être pérennisée, dit-il. Il fait remarquer que la cotisation Casnos n'est pas prise directement du salaire, c'est le cotisant qui doit se déplacer, il a bien sûr beaucoup de facilités à travers le e-banking et beaucoup d'autres choses, mais c'est au cotisant à se déplacer. La Casnos va crescendo vers son objectif qui doit être de 3 millions au moins en touchant tout le potentiel. Achek Youcef Chawki reconnaît que la Casnos est encore loin de cet objectif. Le nombre de cotisants atteint plus de 900 000 pour l'année 2017 tout en espérant qu'en 2018, le nombre de 1,1 million de cotisants sera dépassé et bien au-delà si on peut aller plus vite, ajoute-t-il. La culture de la sécurité sociale pour les non-salariés est en train de s'installer, Il relève qu'il y a près d'un million d'opérateurs qui ne sont pas affiliés, mais il y a deux millions qui ne cotisent pas ce qui est excessif, juge-t-il. Il est nécessaire, selon lui, d'imprégner la société de la culture de la sécurité sociale qui était totalement absente. Il fait remarquer que souvent on fait le procès à la Casnos de ne pas communiquer assez, il relève que maintenant la communication a été suffisante, par tous les moyens, y compris le bouche-à-oreille. Il estime que dans la phase actuelle plus personne ne peut dire je ne le savait pas. Il considère que toute cotisation qui ne rentre pas est une cotisation perdue espérant atteindre, cette année, 82 milliards de dinars et «si on peut faire mieux, tant mieux. Nous avons doublé le nombre de cotisants, mais ça reste insuffisant», ajoutera-il. Il constate que la majorité, soit plus de 80 %, des adhérents à la Casnos cotisent à un seuil minimum. Il est inadmissible de tolérer un nombre aussi important de cotisants qui s'acquittent à ce seuil, a-t-il conclu.