La stratégie nationale des exportations en études a besoin de correctifs et de réflexions pour éviter le renouvellement des refoulements des marchandises, notamment agricoles, pour non-respect des normes convenues avec la clientèle, les règles rituelles avec les services phytosanitaires, les calibrages et les conditions retenues pour les emballages. Les responsables du ministère du Commerce ont, depuis l'année dernière, fait appel à des experts pour améliorer les instruments, voies et moyens de faciliter aux exportateurs les procédures, souvent complexes liés à ces activités, notamment ceux concernant les droits douaniers, en sus du respect des contrats de livraison. Le ministre s'attèle avec les directeurs de son portefeuille a asseoir une stratégie, pour les 5 années prochaines années à venir, pour l'exportation des productions de huit secteurs que sont l'agroalimentaire, les produits agricoles, les matériaux de construction, les produits pharmaceutiques, l'électronique et le papier, en établissant une stratégie d'accompagnement des opérateurs économiques qui vont se frotter aux conditions rigoureuses du commerce international, principalement celui de la zone euro, où l'on ne badine pas avec la réglementation imposant des normes strictes de commercialisation auxquelles les partenaires doivent se conformer, sous peine de dénonciation des contrats. Dans l'étape actuelle, M. Djellab préfèrerait que nos exportateurs se tournent vers l'Afrique, et plus singulièrement vers la zone de libre-échange à laquelle adhèrent 44 pays, signataires de la création toute récente de la zone africaine de libre-échange, reconnaissant qu'il est devenu impératif de «revisiter les dispositifs d'accompagnement des exportateurs actuellement en vigueur, parce qu'il a montré ses limites. Allant plus loin dans son analyse, M. Djellab vient de souligner un volet primordial qui est celui de la prise de risques obligatoires lorsqu'il s'agit d'entrer dans les coulisses du commerce international, ce qui explique le concept selon lui «de libérer l‘initiative privée, pour aller à l'export» dans le créneau hors hydrocarbures. Estimant à juste raison que «l'amélioration du climat des affaires est une question de culture» ne se limitant pas aux seules levées des contraintes, quoiqu'elles sont obligatoires, le ministre avec son staff planifie actuellement les mécanismes pratiques pour rendre les produits algériens à l'export plus compétitifs, car, c'est cette condition de compétitivité qui sera le sceau de la réussite de l'entrée des opérateurs économiques dans l'arène du commerce international. La feuille de route qui sera validée par le gouvernement pour encourager les produits éligibles à l'export, devrait lever les entraves stupides qui empêchent comme l'affirme le P-DG de Cevital la persistance de problèmes de fond, tel celui de «l'impossibilité de faire accoster des bateaux pour exporter des marchandises au niveau de certains ports, alors que le même écueil ne se pose pas pour les importations».