Le ministre du Commerce, Saïd Djellab a déclaré, hier à Alger, que son département est en train de mettre en place un processus de contrôle de la marchandise destinée à l'exportation. Quelques jours après l'affaire des produits exportés refoulés dans les pays auxquels ils étaient destinés, dont la Russie, la France, le Qatar et le Canada, en raison de leur non-conformité avec les normes sur lesquelles se sont mises d'accord les deux parties, le ministre du Commerce a déclaré, hier lors d'une rencontre sur la stratégie nationale de l'exportation, que sa tutelle est en train de mettre en œuvre un système de contrôle de cette marchandise pour éviter ce genre de situation à l'avenir. Lors de cette rencontre tenue à l'Agence nationale de la promotion du commerce extérieur (ALGEX), le premier responsable du secteur du commerce a expliqué que «8 secteurs ont été identifiés et 4 secteurs pilotes ont été sélectionnés en raison de leur potentiel avéré pour l'exportation et la diversité de leurs caractéristiques technico-économiques et commerciales». En outre, il a noté que «ces quatre secteurs ont été sélectionnés en raison de leur portée déterminante sur la compétitivité internationale». Agriculture : «Une réunion pour mieux encadrer l'exportation» Dans un communiqué du ministère de l'Agriculture, rendu public hier, il est annoncé qu'une réunion regroupant les cadres du ministère, les inspecteurs phytosanitaires de toutes les wilayas et ceux exerçant au niveau des postes frontaliers, terrestres, maritimes et aéroportuaires s'est tenue hier, où il était question du «traitement du renforcement des mesures de facilitation initiées par le secteur afin d'encadrer au mieux les opérateurs d'exportations». Le même document détaille que «les services phytosanitaires, qui contribuent d'une manière substantielle dans le développement durable de l'agriculture, jouent un rôle important dans le contrôle des produits végétaux à l'exportation en veillant à ce que les exigences phytosanitaires des pays d'importation soient respectées, facilitant ainsi leur entrée et contribuant par la même à leur promotion». Pour rappel, suite à cette affaire de marchandise refoulée de l'étranger, à l'instar de la pomme de terre, le département de l'Agriculture, suite à une enquête avait tranché que “les causes sont liées au non-respect de la chaîne de froid par l'exportateur”. Selon les investigations, «il s'agit d'un exportateur privé qui n'a pas respecté la chaîne de froid en n'ayant pas utilisé le conteneur frigorifique. Ce qui a provoqué la multiplication du nombre d'insectes dans les dattes exportées», d'après un responsable du ministère de l'Agriculture. Quant à la quantité de la marchandise refoulée, il s'agissait de 18 tonnes de dattes exportées vers le Canada entre septembre et octobre 2017. Selon le même responsable, des procédures de contrôle ont été effectuées au préalable par des laboratoires nationaux qui ont démontré que les normes phytosanitaires avaient été respectées. Par ailleurs, il est à rappeler que depuis novembre dernier à ce jour, 36 opérations d'exportations ont été bloquées par les services algériens du contrôle phytosanitaire en raison du non-respect des normes phytosanitaires. Ces opérations ont porté sur des produits maraîchers (pomme de terre, tomate, poivron...). Pour la même source, ces quantités exportées démontrent la bonne qualité des produits agricoles algériens exportés et le respect des normes internationales. A noter que le département de l'Agriculture avait réagi, précédemment, dans un communiqué rendu public, sur l'histoire de la marchandise destinée à l'exportation, refoulée du Canada, de Russie, du Qatar et de France, expliquant que les causes ne sont pas «d'ordre phytosanitaires “. Le même département avait affirmé qu'il était chargé d'encadrer les opérations d'exportation des produits agricoles en «veillant à ce qu'ils répondent aux normes phytosanitaires exigées par le pays d'importation». Dans ce sens, le ministère avait assuré que ses services phytosanitaires ont simplifié «les procédures de contrôle en réalisant des prélèvements des échantillons sur sites au niveau des plates formes d'exportation des wilayas exportatrices afin que la marchandise soit admise directement au niveau du point de sortie (port ou aéroport) où le certificat phytosanitaire d'exportation est établi», avait-on affirmé dans le même document.