Une nouvelle fois, la présidente du Croissant-Rouge Algérien (CRA), Mme Saïda Benhabilès, est montée au créneau sur la question de la migration clandestine, pour mettre en garde contre la campagne de déstabilisation qui cible la sécurité nationale en Algérie. Elle a réagi hier, à la dépêche de l'agence américaine Associated Press qui a fait état de mauvais traitements infligés à des migrants africains par notre pays. Elle estime, qu'il s'agit d'une campagne menée par les laboratoires internationaux contre l'Algérie à travers la publication de fausses informations sur la question des immigrés clandestins après avoir échoué auparavant dans leur complot appelé «printemps arabe» et autres intrigues. Mme Saïda Benhabilès a déclaré que les pays occidentaux tentaient d'exploiter cette question pour déstabiliser l'Algérie. Elle a souligné que l'Algérie s'oppose aux réseaux criminels internationaux qui font le trafic de personnes et exploitent les migrants dans la prostitution et d'autres formes de crimes. Dans ce contexte, elle a appelé tous les secteurs de la société à s'unir afin de maintenir la stabilité du pays en établissant un mur contre ces complots. Se référant aux conditions de déplacements des réfugiés africains, Mme Saïda Benhabilès a affirmé, que depuis 2014, ces déplacements se sont déroulés dans les meilleures conditions et dans le respect des droits de l'homme et avec le consentement de leurs pays d'origine. La présidente du Cra avait déjà intervenu, il y a moins d'un mois sur ce même thème, alors qu'elle a été l'invitée du Forum de la Chaîne 1 de la Radio nationale. Elle avait dénoncé des Ong qui se sont lancés dans une campagne de dénigrement à l'encontre de l'Algérie et qui étaient, hier, des complices au premier rang d'un plan machiavélique de dévastation des pays du Sahel. Elle avait rappelé que les migrants se rendant en Algérie ont eu droit à une assistance complète, un traitement digne et profondément humain de la part des autorités algériennes et ce, avant qu'ils ne soient procédés à leur rapatriement dans des conditions très confortables. La présidente du Cra avait fait remarquer que ces Ong sont elles-mêmes responsables de la détresse subie par les migrants. «Je suis même prête à saisir par écrit officiel les autres organisations humanitaires pour les inviter à enquêter sur les causes à l'origine de ce drame», avait lancé Saida Benhabilès. Pour elle, cette campagne contre notre pays est due au fait que certaines positions immuables de l'Etat algérien dérangent. Parmi ces positions, il y a celle que vient de réaffirmer notre ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, à savoir qu'il est exclu que l'Algérie ouvre une quelconque zone de rétention. Il a fait observer que les critiques lancées contre l'Algérie ne sont pas innocentes, c'est une campagne que certains essaient de mener contre l'Algérie. Les responsables algériens ont eu souvent à intervenir sur le dossier qui se rapporte au flux constant d'environ 500 migrants/jour au minimum vers l'Algérie, à travers les wilayas de Tamanrasset et d'Adrar, frontalières avec le Mali et le Niger, des plateformes migratoires qui passent par Agadès et par Bamako. Ils ont insisté sur la nature de ce phénomène qui a pris de l'ampleur à un niveau régional et international, et qui de par ses conséquences, préoccupe toutes les autorités au plus haut niveau. Ils en ont évoqué les enjeux géostratégiques très importants, justifiant la réunion, du 29 mars 2018, d'un Conseil interministériel qui a donné lieu à d'importantes mesures aux fins de sécuriser les frontières. Il ne s'agit pas d'un «schéma classique» de migration, mais plutôt d'un déplacement de nombreuses populations en direction de l'Algérie contrainte de mobiliser quelque 20 millions de dollars pour y faire face, ont-ils souligné. Ce qui est préoccupant, ont-ils insisté, c'est ce que le flux de migrants cache des velléités d'ingérence et de menaces à la sécurité nationale.