Le ministre de l'Intérieur du Royaume d'Espagne, Fernando Grande-Marlaska, affirmé, hier à son arrivée Alger que «le gouvernement espagnol tient à maintenir, diversifier et à renforcer davantage les relations bilatérales entre l'Algérie et l'Espagne», a indiqué le représentant du gouvernement espagnol à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene d'Alger. En visite officielle en Algérie à l'invitation du ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, dans le cadre de la coopération entre les deux secteurs de l'intérieur des deux pays, le ministre espagnol, a, à l'occasion, exprimé sa satisfaction quant à la qualité de la coopération entre les deux pays qui porte sur différents secteurs notamment celui de l'Intérieur. Soulignant l'importance des échanges de renseignements dans les domaines d'intérêt communs, notamment dans la cybercriminalité, le crime organisé et les trafics de tous genres, M. Grande-Marlaska, a estimé que l'Algérie jouit d'une grande expérience s'agissant notamment de la lutte contre le terrorisme, mettant en avant les échanges d'informations et d'expériences entre les deux pays en matière de lutte contre le crime organisé et la traite des êtres humains. «L'Algérie et l'Espagne entretiennent une coopération satisfaisante dans le domaine de la Protection civile, la sécurité routière et les échanges entre les forces de polices et de Gendarmerie des deux pays», a poursuivi M. Grande-Marlaska. Au cours de cette visite, le ministre de l'Intérieur du Royaume d'Espagne s'est entretenu avec le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, au siège du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, en présence des membres des délégations des deux pays, notamment le Commandant de la Gendarmerie Nationale, le général-major, Menad Nouba, et le Directeur général de la sûreté nationale, le colonel Mustapha El-Habiri. Un entretien au cours duquel les sujets politiques, sécuritaires et diplomatiques, qu'il s'agisse de la lutte contre le terrorisme, le crime transnational et la migration illégale, ou bien des conflits et tensions qui persistent au Maghreb, au Moyen-Orient et au Sahel ou encore de la coopération régionale, notamment dans l'espace méditerranéen, y ont été abordés. Tout comme le renforcement et l'intensification de la formation dans les domaines de la police scientifique et technique, la sécurité publique, le cyber renseignement, l'analyse criminelle avec des échanges de visites d'experts des deux polices. Début avril dernier, une dizaine d'accords et mémorandums d'entente qui concernent notamment les domaines des assurances agricoles, de l'industrie et des mines, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, des postes, des télécommunications et du numérique, de la Protection civile et de l'information, y ont été signés, à Alger en marge de la 7ème session de la Réunion bilatérale algéro-espagnole de Haut niveau. Une réunion coprésidée par le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy et le Premier ministre, Ahmed Ouyahia à l'issue de laquelle une volonté commune d'intensifier la coopération économique entre deux pays liés par un partenariat stratégique y a été soulignée. Un forum d'affaires y a été également tenu en marge de cette session sous la coprésidence du ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, et la secrétaire d'Etat au Commerce espagnole, Maria Luisa Poncela ayant regroupé près de 700 participants algériens et espagnols composés de représentants d'organismes institutionnels, d'établissements financiers et d'opérateurs économiques de divers secteurs (agro-alimentaire, aéronautique, banques, métallurgie, machinerie industrielle, matériaux de construction, transport...). En 2017, l'Espagne s'est classée, au plan commercial, comme 3ème client de l'Algérie avec un montant de 4,1 milliards de dollars d'exportations algériennes, et 5ème fournisseur avec 3,1 milliards de dollars d'importations algériennes, rappelle-t-on.