C'est peut-être la plus importante opération de recrutement qui aura lieu depuis le début de crise en Algérie : 45.000 postes seront ouverts au recrutement pour la prochaine rentrée sociale. Cette annonce, c'est le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Bedoui qui l'a faite, avant-hier à Alger, lors d'une rencontre avec les cadres de son ministère. Depuis que l'Algérie est en crise économique, les séquelles de cette conjoncture se voient souvent sur le gel de plusieurs projets, le recrutement dans la fonction publique,…etc. Pour cette rentrée sociale, les conditions semblent changer carrément mais cette fois au profit des jeunes chercheurs d'emploi, ces derniers auront la possibilité de bénéficier d'un poste d'emploi dans la fonction publique pour gérer les écoles et les cantines scolaires. En effet, en plus des concours de recrutement des enseignants organisés par la tutelle de Nouria Benghebrit à chaque fois que l'occasion se pose, cette fois c'est le ministre de l'Intérieur qui annonce un prochain «grand recrutement», qui entre dans le cadre d'un programme spécial au profit des écoles primaires et des cantines scolaires dans l'ensemble des wilayas du pays. Le ministre a expliqué que «le recrutement concerne les diplômés de la formation et l'enseignement professionnels». En outre, il a confirmé la levée du gel «sur 1450 projets de réalisation et de réhabilitation d'écoles primaires et cantines à travers le pays». S'afférant aux chiffres communiqués par le gouvernement, durant l'année 2017, il a été procédé au recrutement de 563 000 personnes, parmi lesquelles 92 300 font partie de la fonction publiques. Environ, 366 000 par les agences d'emploi, 18 000 par l'investissement dans des micro-entreprises, 87 000 emplois d'attente par contrat d'insertion et de travail aidé. Par ailleurs, environ 409 000 personnes ont bénéficié des programmes d'insertion, dont 310 000 dans le cadre du dispositif d'activité à l'insertion (DAIS), 36 000 dans le cadre du programme d'insertion sociale des jeunes diplômés, et 63 000 dans le cadre du programme d'aide à l'activité à domicile (Angem). A suivre la chronologie du gel et dégel du recrutement au niveau de la fonction publique depuis le début de la crise, après un gel en 2016, ce dernier a été levé en août 2016 par une note de la Direction générale de la fonction publique et de la réforme administrative (DGFPRA) adressée aux inspecteurs de travail des wilayas. Il s'agit d'une note ordonnant l'annulation d'une clause sur la suspension du recrutement dans la fonction publique, parue dans l'instruction ministérielle n° 348 datée du 25 décembre 2014. Par la suite, vers la fin de l'année 2016, le gouvernement a gelé encore une fois le recrutement dans la fonction publique. Dans une note transmise le 21 décembre à la direction générale de la Fonction publique , les organes compétents, le gouvernement avait demandé de ne procéder à aucun recrutement dans le secteur public à compter du 31 décembre 2016. En application à cette directive, une note a été transmise aux secrétaires généraux des ministères, walis, l'inspection générale de la Fonction publique et la direction générale du budget (DGB). Cependant, une exception a été accordée aux administrations publiques pour que celles-ci puissent pourvoir aux postes vacants dans un délai qui ne saurait dépasser la date du 31 décembre 2016. Ces cas qui ont eu l'exception ont en effet eu l'occasion d'ouvrir une opération de recrutement vers le début de l'année 2017 où plus de 14 000 fonctionnaires dans différents disciplines ont été recrutés. Ces derniers recrutés sur le budget de l'année 2016 se voulaient pour combler le déficit de l'administration en cadres et emplois qualifiés. Les administrations qui recrutaient étaient celles de la santé, la formation professionnelle et surtout du ministère des Finances. Plusieurs administrations liées à ce département ministériel étaient dans une situation de manque d'effectifs.