Le Commissariat au développement de l'agriculture en régions sahariennes (Cdars) s'est engagé, il y a plus d'un an, dans une démarche visant l'élaboration d'une base de données d'images spatiales à moyenne et à haute résolution, en coordination avec des spécialistes dans ce domaine, dont l'Agence spatiale algérienne (Asal) chargée d'assurer l'assistance technique en la matière. Pour Slimane Hannachi, commissaire au développement de l'agriculture en régions sahariennes, qui s'est confié à l'APS, la télédétection spatiale s'avère de plus en plus une nécessité «majeure» susceptible de donner une nouvelle dynamique à l'agriculture saharienne. Il s'agit de l'utilisation des technologies spatiales facilitant l'accès à une information «fiable, réelle et à jour», notamment sur les potentialités agropastorales et hydriques, l'état de la mise en valeur des sols, en plus des facteurs influençant sur la production agricole dans les zones sahariennes, a-t-il précisé. L'assistance de l'Asal est répartie en diverses phases, notamment celles liées à l'encadrement et la formation d'équipes d'ingénieurs relevant du commissariat, une assistance qui intervient en application d'une convention signée avec le Cdars et s'articulant essentiellement autour de la conception, l'élaboration et la mise en œuvre d'outils d'aide à la décision, basés sur les technologies spatiales, a fait savoir Slimane Hannachi. Il explique que l'assistance de l'Asal permettra d'accompagner les études, recherches et explorations menées par le Cdars et visant notamment le développement des filières stratégiques (phœniciculture, céréaliculture, maraîchage et autres) dans les grands pôles agricoles, à l'instar d'Ouargla, Biskra, El-Oued et Ghardaïa, ainsi que l'identification de l'état et les conditions d'irrigation et de drainage, la salinité des sols et la maîtrise des risques en rapport avec le phénomène de la remontée des eaux, a-t-il dit. S'agissant de l'amélioration des conditions d'élevage de camélidés, M. Hannachi a révélé que cette étude portant sur la mise en place d'une stratégie pour l'organisation de l'activité en zones sahariennes, est dans sa phase ultime. Le site du Cdars nous apprend que cet organisme a été créé en septembre 1986, pour agir sur neuf wilayas sahariennes (Ouargla, Adrar, Biskra, Ghardaïa, El-Oued, Illizi, Tindouf, Béchar et Tamanrasset) et 17 communes relevant de six wilayas steppiques (Tébessa, Khenchela, Laghouat, Djelfa, Naâma et El-Bayadh). La mission de cet établissement public à caractère administratif, est de veiller à l'application de la politique nationale en matière de développement intégré de l'agriculture, de mener des études, recherches, explorations et tous les autres travaux nécessaires à la connaissance du milieu et de l'agriculture dans les régions sahariennes, et de procéder à l'identification et à la délimitation des zones d'intervention en fonction de leurs caractéristiques agro-pédologiques. En matière d'actions sociales, le Cdars est chargé, en collaboration avec les organismes intéressés, de l'élaboration de plans de formation, d'enseignement et de vulgarisation inhérents au développement agricole, d'initier et de concourir à l'organisation des manifestations scientifiques (expositions, séminaires et colloques) sur divers thèmes visant à valoriser et développer l'investissement dans l'économie verte au niveau de cette région du pays qui recèle d'importantes ressources hydriques et d'immenses étendues de terres aptes à la mise en valeur.