Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères, a indiqué dans une interview accordée à bureau de l'agence de presse vietnamienne à Alger, que la visite officielle qu'il effectue vendredi et samedi au Vietnam, s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales et des traditions de concertation régulière entre les deux pays. Aussi, revêt-elle «une importance particulière, au regard de la volonté qui anime nos deux Présidents, Abdelaziz Bouteflika et Tran Dai Quang, de hisser les relations bilatérales à un niveau qui puisse répondre aux aspirations des deux peuples», a expliqué Messahel avant d'ajouter que c'est là une occasion de passer en revue l'état de la coopération bilatérale, notamment dans ses volets économique, commercial et d'investissement, et de convenir avec les partenaires vietnamiens des moyens de la raffermir et de la développer davantage. Un partenariat aux antécédents historiques dans la mesure où les deux pays «entretiennent des relations historiques d'amitié, de solidarité et de coopération, forgées dans leurs combats pour la liberté et l'indépendance», a renchéri le ministre. Dans ce contexte, le chef de la diplomatie algérienne a également rappelé que le Vietnam «figure parmi les premiers pays à avoir reconnu officiellement le Gouvernement provisoire de la République algérienne, en 1958, et l'Algérie, reconnaissante et fidèle à ses principes et à ses amis, a apporté, pour sa part, son soutien au Vietnam durant sa guerre pour l'indépendance et dans son effort de reconstruction d'après-guerre». Cela dit, en matière de coopération actuelle entre les deux pays et ses perspectives, le ministre a estimé que sur le plan économique, beaucoup reste à faire entre les deux pays, précisant que les échanges commerciaux entre les deux pays «n'étaient que de l'ordre de 360 millions USD en 2017, essentiellement des exportations vietnamiennes vers l'Algérie». «En matière d'investissements, on enregistre uniquement celui de la compagnie d'hydrocarbures PETROVIETNAM», a-t-il souligné, appelant à «agir pour mettre nos relations économiques et de partenariat en adéquation avec les potentialités des deux pays et de leurs économies émergentes». «Il s'agit, donc, pour nous d'agir pour mettre nos relations économiques et de partenariat en adéquation avec les potentialités des deux pays et de leurs économies émergentes», a ajouté le ministre. Car, les deux pays «peuvent assurément faire plus et mieux pour atteindre cet objectif», et c'est «dans cet esprit que s'était tenue, en novembre 2017 à Alger, la 11ème session de la Commission mixte de coopération algéro-vietnamienne qui avait permis d'imprimer une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale en lui ouvrant de nouvelles perspectives plutôt prometteuses». Autrement dit, «Il s'agit dès lors pour les deux pays de concrétiser les engagements pris lors de cette réunion et de créer les conditions idoines à même de permettre le renforcement substantiel de la coopération, des échanges commerciaux et des investissements de part et d'autre», a-t-il soutenu. Toujours en matière de coopération, la collaboration entre l'Algérie et le Vietnam aux fora régionaux et internationaux, l'Algérie est «très satisfaite», selon Messahel, de la qualité de la concertation et de la coordination des actions des deux pays au sein des fora internationaux, notamment le Mouvement des Non-alignés. Dans ce contexte, «l'Algérie et le Vietnam partagent, sur de nombreuses questions internationales, des positions communes, fondées sur la primauté du droit international et le respect de la Charte de l'ONU, ainsi que les principes qui en découlent, tels que le droit des peuples à l'autodétermination, la résolution des conflits par les moyens pacifiques et diplomatiques et la non-ingérence dans les affaires internes d'autres Etats», a-t-il conclu. Enfin, rappelons également qu'au cours de cette visite le chef de la diplomatie algérienne s'est entretenu avec son homologue vietnamien, Pham Binh Minh. Une entrevue qui a permis aux deux ministres de «procéder à l'évaluation de la coopération bilatérale dans ses différents volets et d'examiner les perspectives de son renforcement».