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Fadhma N'soumer gagne la bataille de Tachkirt contre le Maréchal Randon
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 07 - 2018

Les résistants kabyles, à leur tête Fadhma N'soumer, livrent une grande bataille contre l'Armée coloniale conduite par le Maréchal Randon. Les résistants kabyles arrivent à lui infliger une cuisante défaite.
La forte personnalité de Fadhma N'soumer a eu une grande influence à travers toute la Kabylie, montrant le chemin par le sacrifice et la détermination de la population durant les batailles, spécialement celles d'Icherridene et Tachkrit, où les troupes ennemies subirent de graves défaites. Lors de la dernière victoire kabyle, le 18 juillet 1854, les pertes pour l'ennemi furent lourdes : 800 morts dont 56 officiers et 371 blessés.
Et ce fut donc la première femme à avoir mené une bataille contre les troupes coloniales avant de leur faire subir une défaite cuisante. Cet été 1857, Fadhma se retrouve face au Maréchal dans sa tente et ce dernier s'écrie «voilà donc la Jeanne d'Arc du Djurdjura». Lalla Fadhma N'soumer, héroïne du Djurdjura, est née dans un village proche de Ain El Hammam en 1830, quand a commencé l'occupation française. Son vrai nom est Fatma Sid Ahmed. Le surnom «N'Soumer» lui a été donné pour sa piété et sa force et aussi parce qu'elle a vécu dans le village de Soumer.
Fadhma avait seulement 16 ans lors de l'occupation de la Kabylie par les soldats français. Elle en avait 27 lorsqu'elle avait gagné cette bataille de Tachkirt contre le Marechal Randon et ses troupes. Finalement, Randon demande un cesser le feu, accepté par Fadhma N'Soumer, une décision stratégique militaire et politique. Elle planifie d'utiliser cette période de cesser le feu pour réorganiser et renforcer ses troupes. Les champs sont labourés et semés, des fabriques d'armes émergentes à travers tout le pays. Cependant ce cesser le feu, comme tous les précédents, n'est pas respecté par les Français. Après trois ans, en 1857, les Français ayant aussi réorganisé leur armée, lancent des attaques contre plusieurs grandes villes qu'ils gagnent. Cette même année, Fadhma est arrêtée et emprisonnée dans les Issers, ensuite à Tablat.
Lalla Fadhma N'Soumer meurt en 1863. L'épreuve de son incarcération l'affecte et sa santé se détériore. Elle avait seulement 33 ans lorsqu'elle avait quitté ce bas monde. Son nom sera immortalisé pour la première fois par une chanson kabyle dans les années 1970. Dans les années 1980 ses cendres seront transférées au cimetière d'El Allia. Et en 2014, un film lui a été consacré, réalisé par Belkacem Hadjadj.
8 Mars 1995, Les ossements de Lalla Fatma N'Soumer rapatriés
Un 8 mars 1995, les ossements de Lalla Fatma N'Soumer sont rapatriés à El Alia dans l'indifférence générale. décédée en 1863 il a fallu attendre 132 ans pour que l'héroïne ait sa place au carré des martyrs. (8 mars 1995). Afin de rendre hommage à cette grande Femme, Babzman vous propose aujourd'hui un article de Mustapha Benfodil paru dans le journal Liberté 01/08/2005, en attendant d'autres recherches qui permettront à la nouvelle génération algérienne de mieux connaitre l'héroïne.
Dans la maison de Fadhma N'Soumeur, Ses descendants racontent sa fabuleuse épopée.
Le maréchal Randon l'avait surnommée «la Jeanne d'Arc du Djurdjura». Elle lui avait tenu un certain jour ces propos, au sujet de ce même Djurdjura : «Ces montagnes nous ont appris l'honneur !» Que deviennent les siens et les siennes ? Ceux qu'elle a livrés aux bons soins de l'Algérie indépendante ? Que deviennent son legs, son enseignement, sa mémoire ? Pèlerinage sur les traces de Fadhma n'Soumeur…
Le village est sublime. On se croirait en Grèce ou en Italie. Son nom : Soumeur. 65 kilomètres de Tizi ouzou, en Haute-Kabylie. Daïra de Aïn El-Hammam (ex-Michelet). Les ruelles, étroites, serpentent parmi des maisons de type traditionnel absolument charmantes, avec leurs tuiles rouges et leurs odeurs de familles nombreuses. Les ruelles sont pavées de dalles sentant le ciment frais. Le village a été retapé de fraîche date avec les bras des volontaires et les sous de tachemlith, la touiza, les cotisations populaires…
Ici, c'est évidemment le village de la légendaire Lalla Fadhma n'Soumeur, Fadhma Sid-Ahmed Bent Mohamed de son vrai nom. Guillemets pour «évidemment». Car, comme on le verra, la famille de Lalla Fadhma est originaire d'un village voisin : Ouerdja. Une longue histoire…Toujours tortueuse, tumultueuse, l'Histoire. Le village de Soumeur est entouré de montagnes majestueuses : l'imposant Djurdjura. Magnifique cri de calcaire pétrifié par le temps. D'emblée, l'on se met à imaginer les batailles qui ont émaillé ces gorges. Le village est surplombé par le fameux col de Tirourda, l'un des plus hauts de Kabylie, trônant à plus de 2 000 m au-dessus du Réel.
À côté, Azrou Nethour, haut lieu de pèlerinage maraboutique connu pour sa zerda gargantuesque célébrée tous les mois d'août de l'année. Du col de Tirourda, le village de Fadhma n'Soumeur est comme une toile de tuiles rouges émergeant d'un bosquet. Le vert et le rouge donc. Manque le blanc. Le blanc, c'est tout le reste. Le cœur des gens. L'Algérie au cœur. Cette Algérie qui palpite dans chaque pierre, dans chaque souffle, dans chaque empan de cette géographie qui exhale les effluves de l'histoire.
Le village respire la fête en ce jeudi 28 juillet.
Presque jour pour jour, 148 ans auparavant, en juillet 1857, Fadhma n'Soumer était capturée par les hommes du maréchal Randon, l'auguste officier chargé de «pacifier» la Kabylie insurgée. Mais si nous sommes ici, c'est surtout à l'invitation de l'association Tharwa N'Fadhma N'Soumeur, la plus importante association du village. Ne pas confondre avec une association féministe de même nom.
L'association fête cette année ses dix ans d'existence et elle a tenu à le faire comme il se doit. Son président, M. Mohand Sid-Ahmed, se définit avec une fierté toute «soumèrienne» comme un descendant de Lalla Fadhma. En vérité, celle-ci n'avait pas laissé d'enfants, mais ceux qui dérivent de l'un ou l'autre de ses cinq frères font amplement office de descendants, ne pinaillons pas sur les petites considérations de lignage.
Deux jours durant, le village a explosé. Expos, galas, t'bal, couscous-party, l'association a mis le paquet pour marquer l'événement. C'est surtout une occasion, nous dira Mohand Sid-Ahmed, pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur ce crime de «lèse-mémoire» fait à l'une des plus grandes héroïnes de tous les temps que notre patrie ait enfantée. Il s'agit donc d'une grosse opération marketing pour revisiter le passé et déterrer quelques vieilles haches que l'Histoire officielle veut ensevelir à jamais.
(A suivre)


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