Stephanie Williams, représentante spéciale adjointe du secrétaire général de l'ONU pour la Libye (affaires politiques), a appelé dimanche à la mise en liberté «immédiate et inconditionnelle» des ingénieurs étrangers enlevés par un groupe armé non-identifié dans un gisement pétrolier du sud de la Libye. Elle a émis ces remarques lors d'une réunion à Tripoli avec Mustafa Sanalla, président de la Compagnie pétrolière nationale libyenne (NOC). «Mme Williams a condamné l'enlèvement des travailleurs pétroliers sur le champ de Sharara en réclamant leur mise en liberté immédiate et inconditionnelle», a indiqué la Mission d'appui des Nations Unies en Libye dans un communiqué. Lire aussi: Libye: l'envoyé de l'ONU juge le statu quo intenable dans ce pays en déclin A la mi-juillet, un groupe armé inconnu a enlevé quatre ingénieurs, trois Libyens et un Roumain, qui travaillaient sur le gisement pétrolier de Sharara. Deux ingénieurs libyens ont été libérés peu après, alors que les deux autres sont encore détenus. «La représentante a réitéré que la richesse de la Libye appartenait au peuple libyen, et que la NOC était une autorité légitime et reconnue internationalement pour l'exploitation pétrolière et gazière en Libye», indique le communiqué. Le gisement de Sharara est le plus grand en Libye. Sa production atteint 270.000 barils par jour, soit presque un quart de la production quotidienne de l'ensemble du pays. En novembre 2017, un groupe armé non-identifié avait enlevé quatre travailleurs étrangers, dont trois Turcs et un Allemand, qui travaillaient dans une centrale électrique de la ville d'Obari, à 1 100 km au sud de Tripoli. Ces travailleurs avaient été libérés il y a deux semaines après une médiation tribale avec les ravisseurs. Depuis le soulèvement de 2011 qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est en proie aux violences croissantes, à l'insécurité et à la division politique.