Après l'annonce des résultats du baccalauréat, jeudi dernier, les candidats libres mécontents de leurs notes obtenues ont manifesté pendant deux jours dans plusieurs wilayas où ils s'étaient rassemblés devant les directions de l'éducation. Cette démarche a été qualifiée, avant-hier, par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit d' «illégale», expliquant que ces candidats «n'ont pas le droit de manifester ni de faire un recours». Dans un entretien accordé à la chaîne privée «Echourouk news», avant-hier soir, la ministre de l'Education nationale s'est exprimée pour la première fois au sujet des candidats libres du baccalauréat qui se sont manifestés en refutant les résultats obtenus, estimant qu'«ils ont été défavorisés par les correcteurs». Nouria Benghebrit a estimé que les recours «ne sont pas acceptés en raison de la méthode utilisée dans la correction des copies, adoptée par l'Office national des examens et concours (ONEC)». A ce sujet, la ministre a assuré que «les enseignants qui corrigent les copies ne connaissent ni l'identité ni l'origine de leurs propriétaires». Par ailleurs, elle a expliqué que «la correction se fait en deux étapes, et dans le cas de doute, une troisième correction est opérée». En outre, Nouria Benghebrit a rassuré les parents d'élèves au sujet «de la correction des copies», confirmant qu' «il n'y a aucun doute dans les résultats obtenus». Pour rappel, des centaines de candidats libres du baccalauréat 2018 se sont manifestés à travers plusieurs wilayas du territoire national, contre les résultats qu'ils ont obtenu, estimant qu' «ils ont été lésés par les correcteurs». Parmi les manifestants, il n'y avait pas que des candidats qui n'ont pas obtenu leur baccalauréat, mais il y'avait également ceux qui ont réussi mais avaient jugé que les notes obtenues «ne correspondaient pas avec le travail qu'ils avaient donné». «Pour l'instant, les candidats libres passent le bac autant de fois qu'ils veulent, mais dans le cadre de la réorganisation des examens une proposition sera faite de manière à donner la possibilité à ces candidats de ne passer le bac que deux fois et de jouer sur le taux d'inscription à partir de la 3ème tentative pour les candidats libres», avait déclaré la ministre de l'Education Nationale, Nouria Benghebrit, en juin dernier. Ceci sachant que le taux d'absentéisme de cette catégorie de candidats est «extrêmement important se situant entre 30 et 35%», a-t-elle ajouté. Pour rappel, le taux de réussite aux examens du baccalauréat de la session 2018 est de 55,88%. Il a été annoncé la veille de l'affichage des résultats par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, sur ses pages Facebook et Twitter. La filière des mathématiques vient en tête avec un taux de réussite de 78,61%, a relevé Mme Benghabrit qui a félicité l'ensemble des élèves pour leur succès. Il est à rappeler que le nombre global d'élèves qui ont passé l'examen du baccalauréat était de 709.448, dont 40% de candidats libres. Le taux global de réussite de l'année 2017, était de 56,07%, en hausse par rapport à 2016 où il était de 49,79%. En prévision du baccalauréat, le gouvernement avait adopté un plan visant la sécurisation des lieux d'examen, la réhabilitation du siège régional de l'Office national des examens et concours (ONEC) à Alger et la réduction des centres de conservation des sujets d'examen, ainsi que l'installation d'appareils de brouillage et de caméras de surveillance et d'enregistrement au niveau des centres d'impression des sujets du baccalauréat et ceux de conservation, outre l'interdiction d'entrée des véhicules aux centres d'examen. Concernant les absences et retards, le ministère avait appelé tous les candidats à rejoindre les salles d'examen une demi-heure au moins avant le début des épreuves, prévenant que tout retard au-delà de l'heure fixée (9h00) «privera le candidat d'y participer».