Vingt-neuf Palestiniens dont deux femmes ont été arrêtés mardi par l'armée d'occupation israélienne en Cisjordanie, a rapporté l'agence de presse Wafa. «Les forces israéliennes de l'occupation ont effectué une incursion dans différentes régions de la Cisjordanie occupée, ont perquisitionné, fouillé et endommagé plusieurs maisons palestiniennes et ont arrêté 29 citoyens dont deux femmes», a indiqué l'agence. Selon le Club du prisonnier palestinien, huit Palestinien dont deux femmes ont été arrêtés à El Khalil, huit dont deux ex-prisonniers à Ramallah, trois à Beitlehem, quatre à Areha, quatre à Naplouse, un à Tulkarem et un à Jénine. Dimanche, dix autres Palestiniens ont été arrêtés par l'armée israélienne dans la bande de Ghaza et la Cisjordanie, selon des sources officielles palestiniennes. La marine israélienne a également arrêté cinq pêcheurs palestiniens près de la côte de Ghaza et confisqué leur bateau. Le porte-parole du gouvernement palestinien, Youssef al-Mahmoud, a appelé dimanche la communauté internationale à faire pression sur Israël pour lever le blocus sur la bande de Ghaza. Les Palestiniens protestent quasiment tous les vendredi depuis le 30 mars à Ghaza pour dénoncer le blocus imposé depuis plus de dix ans à l'enclave et réclamer le droit au retour des Palestiniens qui ont été spoliés de leurs terres. Plus de 163 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens dans la bande de Ghaza depuis le 30 mars dernier. 37 enfants palestiniens tués par les forces d'occupation depuis le début de l'année Le Mouvement mondial pour la défense des droits des enfants en Palestine a annoncé dimanche qu'au moins 37 enfants palestiniens ont été tués en 2018 par les forces d'occupation israéliennes en Cisjordanie occupée et dans la bande de Ghaza et qu'environ 13 autres sont devenus des handicapés à vie suite à des blessures provoquées par des tirs à balles réelles par les soldats sionistes. Le Mouvement palestinien a indiqué que les forces d'occupation israéliennes avaient «intentionnellement tué les enfants palestiniens en les ciblant délibérément et directement, dans l'intention de les tuer ou de leur causer des lésions permanentes», a rapporté l'agence Wafa citant un communiqué de presse de l'organisation. Parmi les enfants Palestiniens tués, le mouvement a cité le cas de Bayan Abu Khamash d'un an et demi et sa mère qui était enceinte dans son neuvième mois ainsi que son père qui avait été blessé suite à un bombardement israélien ciblant leur maison à l'est de Deir Al-Balah, le 9 août dernier. Arkan Mazhar, 14 ans, du camp de réfugiés Ad-Dheisha à Bayt Lahm, figure aussi parmi les enfants tués le 23 juillet dernier par une vraie balle à la poitrine pendant des manifestations contre les forces d'occupation israéliennes. «Selon des témoins, l'enfant Arkan était loin de 70 mètres des soldats israéliens, quand il avait été blessé et ne constituait aucune menace pour les soldats d'occupation», a précisé la même source. Le 14 juillet dernier, les avions de l'occupant israélien avaient tué également deux enfants palestiniens, Ameer Al-Nemra et Louai Kohail, tous les deux âgés de 14 ans, pendant qu'ils jouaient à l'ouest de la ville de Ghaza. Quant à l'enfant Abdullah, il avait été blessé au pied droit le 14 mai dernier, lors de sa participation dans les manifestations pacifiques de la «Marche du retour» sur les barrières érigées par l'occupant à Ghaza. «Cette blessure lui a causé une grande lacération dans les os et les nerfs, obligeant les médecins à amputer son pied. En conséquence, cet enfant est devenu handicapé à vie», a mentionné le mouvement mondial pour la défense des droits des enfants en Palestine. Dans ce contexte, le Mouvement a interpellé la communauté internationale pour ouvrir une «enquête transparente et impartiale» sur les incidents concernant l'usage des armes à feu par les soldats de l'occupant israélien contre les Palestiniens. Dénonçant fermement le recours aux armes contre des manifestants pacifiques, qu'elle a considéré comme «une violation flagrante des normes internationales», l'Organisation de défense des doits des enfants palestiniens a exigé le jugement de tous les soldats israéliens qui ciblaient intentionnellement les manifestants pacifiques, en particulier les enfants palestiniens. «La politique de l'impunité et la connaissance préalable des soldats israéliens qu'ils ne seraient jamais tenus pour responsables de leurs tueries, les encouragent à commettre plus de crimes contre les enfants Palestiniens», a tenu à dénoncer, par ailleurs, le Mouvement palestinien dans son communiqué. «La communauté internationale doit prendre des mesures urgentes pour arrêter tous les auteurs de crimes israéliens qui tuent les enfants palestiniens ou leur causent des handicaps permanents, en violation des lois internationales», a encore plaidé l'Organisation.